Dubaï s'apprêtait lundi à inaugurer, sous très haute sécurité, le symbole incarnant la démesure de la cité-Etat, son Burj Dubai, plus haut gratte-ciel du monde et dont le coût de construction a atteint 1,5 milliard de dollars.

La hauteur finale de la tour est pour l'instant top-secrète, jusqu'à l'ouverture officielle. Mais, surplombant le désert à plus de 800 mètres et plus de 160 étages, elle a d'ores et déjà dépassé son rival, le taïwanais Taipei 101, et ses «modestes» 508 mètres.Alors que des équipes étaient à pied d'oeuvre pour terminer les préparatifs avant l'ouverture officielle, le promoteur Emaar Properties a annoncé lundi que 1,5 milliard de dollars avait été nécessaire à sa construction. Soit plus de neuf millions par étage.

Selon le patron du promoteur, Mohammed Alabbar, 90% de la surface de la tour a été vendu et va abriter un mélange d'appartements de luxe et de bureaux, ainsi qu'un hôtel de luxe.

L'événement survient alors que les Emirats sont confrontés à une grave crise financière. «Les crises vont et viennent. Et les villes continuent à avancer», a déclaré aux journalistes M. Alabbar avant l'inauguration. «On doit avancer, parce que si nous cessons de prendre des décisions, nous cessons de grandir».

La flèche de métal et de verre sera inaugurée par l'émir Mohammad ben Rachid Al-Maktoum lundi, et un feu d'artifice célébrera son ouverture dans la soirée. Plus de 1.000 personnes ont été sollicitées pour la sécurité, dont des policiers en civil et des tireurs d'élite.