Vous êtes en forme et vous rêvez de voir le monde. Mais vous n'avez pas beaucoup d'argent. Si vous aimez la campagne et la vie au grand air, le «woofing» est peut-être pour vous.

Ce néologisme est l'abréviation de «World Wide Opportunities in Organic Farming». Le principe est simple: vous travaillez bénévolement sur une ferme biologique et en échange, vous êtes logé et nourri gratuitement par les propriétaires.

 

Le woofing est né dans les années 70 au Royaume-Uni et il est présent dans plus de 40 pays. Pour y participer, il faut avoir 18 ans et plus. On déniche un agriculteur hôte par le truchement du site internet de l'organisation WWOOF du pays de son choix. Il en coûte environ 45$ pour ouvrir un compte et avoir accès à la liste des fermiers qui reçoivent des «woofers».

Il va sans dire que pour participer à un tel projet, vous devez être intéressé par l'agriculture biologique et le développement durable; vous devez aussi aimer les travaux manuels, car vous devrez travailler! Il peut s'agir de jardiner, de couper du bois, de soigner des animaux ou de participer aux récoltes. Le nombre d'heures de travail quotidien est déterminé en discutant avec l'hôte; on parle d'environ quatre heures par jour. Il est d'ailleurs très important de bien s'entendre au préalable sur les conditions du séjour!

On conseille aux participants de bien se renseigner sur la nature des travaux à faire, et de poser des questions: à quel endroit dormirez-vous? Quelles sont les habitudes et les règles de la maison? Prendrez-vous vos repas avec la famille? À quelle distance se trouve la ferme de la ville la plus proche?

Expérience de vie

Selon les participants, le woofing est une bonne façon d'apprendre la langue du pays visité et de découvrir comment vivent ses habitants. Il permet aussi d'apprendre les principes de base de l'agriculture biologique. Pour certains participants qui se demandent si l'agriculture serait un bon choix de carrière, c'est une occasion de vérifier s'ils aiment ce type de travail. C'est donc davantage une expérience de vie à l'étranger que des vacances.

Tout comme avec le couchsurfing, la qualité des expériences varie beaucoup d'un séjour à un autre, et il y a toujours un risque de ne pas aimer l'endroit où l'on est reçu, d'où l'importance de poser beaucoup de questions avant de partir. Car en général, on habite plus longtemps au même endroit que dans le cas du couchsurfing. Un séjour moyen dure environ une dizaine de jours, selon le site WWOOF.

Quant au visa de travail, il n'est pas nécessaire dans la plupart des pays, puisque l'on fait du bénévolat. C'est le cas au Canada. Mais la législation étant différente d'un pays à l'autre, mieux vaut bien se renseigner pour éviter les problèmes avec les autorités locales.

www.wwoofinternational.org