Alors que plusieurs pestent contre les caprices de la météo, Marie-Joëlle Parent, elle, ne tarit pas d'éloges au sujet de «Karl», le célèbre brouillard qui caractérise San Francisco, prénommé ainsi par un internaute. «C'est ce qui la distingue des autres villes, ça crée un microclimat», explique l'auteure de 300 raisons d'aimer San Francisco, récemment paru en librairie.

Et c'est d'ailleurs en vantant les mérites de ce Karl qu'elle affectionne que Marie-Joëlle Parent entame son ouvrage, son deuxième guide touristique après 300 raisons d'aimer New York, publié en 2015.

Si elle habite dans la Grosse Pomme à temps plein, elle a dû partager son temps entre sa ville et San Francisco - où demeure sa belle-famille - pour écrire son livre, histoire de s'imprégner de l'ambiance et d'en connaître chaque recoin. Le voyageur qui débarquera à San Francisco avec cet ouvrage au fond de sa valise pourra s'en servir comme d'un guide pour faire une balade dans les 119 km2 de la ville.

Suite logique

Si le livre donne 300 raisons d'être conquis par cette ville mythique de la côte ouest américaine, il faut savoir que la raison numéro 2 n'a pas un statut hiérarchique plus important que la 103.

Il suffisait plutôt de présenter une suite logique et géographique à travers les différents quartiers. «Je déteste les guides qui te proposent de visiter une boutique, puis une autre située à l'autre bout de la ville», explique-t-elle au cours d'un entretien téléphonique.

Consciente que les guides touristiques sont légion, celle qui a lu un nombre incalculable d'ouvrages sur la ville et son histoire et qui a presque arpenté chaque rue de chaque quartier, et souvent plus d'une fois, estime qu'en dehors des nombreux restos, cafés et lieux, ce sont d'abord ses multiples photos ainsi que les personnages qu'elle met de l'avant qui lui permettent de se démarquer.

«Je cherche toujours le maire officieux de chaque endroit.»

L'auteure nous fait par exemple découvrir l'antre de Mark McCloud, un artiste qui a littéralement créé l'Institute of Illegal Images. Dans ce musée, l'homme conserve plus d'une centaine d'oeuvres faites avec des buvards de LSD, histoire de préserver ce qu'il reste de la culture de la drogue qui a marqué les années 60.

Les lieux cachés ou insolites découverts au fil des pages contribuent également à donner à ce guide une valeur ajoutée. «Je ne vous parle pas de la prison d'Alcatraz, mais à la place, je vous fais découvrir un escalier de céramique», dit-elle en faisant référence au 16th Avenue Tiled Steps, un escalier qui pourrait être en quelque sorte le «petit frère» du Selaron de Rio de Janeiro.

Des restos pour tous les goûts

Et, bien sûr, il y a les restos. Les suggestions y sont encore plus nombreuses que dans le guide consacré à New York, parce que les San-Franciscains sont de véritables foodies et que manger dans les restaurants fait presque partie du mode de vie local. Du petit comptoir de dumplings dans Richmond District, où l'on peut manger sans y laisser sa chemise, jusqu'au parc de camions-cantines en passant par les tapas que l'on mange au bord de l'eau, il y en a pour tous les goûts.

En plus des 300 citées, il existe une raison supplémentaire de s'envoler pour San Francisco, selon l'auteure: les expéditions qu'il est possible de faire à l'extérieur des frontières de la ville.

Dans le dernier chapitre, le préféré de l'auteure, elle propose des escapades d'une journée: dans les vignobles, à la plage ou à la campagne. De quoi vouloir prolonger son prochain séjour dans ce coin du monde où il fait bon vivre.

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300 raisons d'aimer San Francisco, de Marie-Joëlle Parent, Les Éditions de l'Homme, 288 pages, 29,95 $

Photo Les Éditions de l'Homme

300 raisons d'aimer San Francisco est le deuxième guide touristique de Marie-Joëlle Parent, après 300 raisons d'aimer New York, publié en 2015.