Après le désert de Gobi, ses inondations, ses dunes et ses chameaux, nous montons à bord du Transmongolien jusqu'à la frontière de la Chine.

D'un des pays les moins peuplés de la planète, nous nous rendons au pays le plus peuplé du monde! De là, nous prenons un autocar-couchette pour Beijing, nom chinois de Pékin, capitale de l'Empire mongol au XIIIe siècle. La mégalopole couvre à peu près le même territoire que la Belgique.

Guillaume, Jean-Cristoph, Louis-Philippe, Olivia, Raphaël, Marie-Pierre, Marie-Michèle, Danièle, Charles et le cadet Marc-Antoine, Pierre et moi découvrons la ville avec autant d'émerveillement que lors de la première journée de voyage, au printemps. Notre première sortie fut choisie par Guillaume, l'aîné de la famille, et entomologiste. Il nous amène déguster des insectes et des scorpions. Alignés l'un derrière l'autre sur une tige de bambou, leurs pattes gigotent énergiquement. Sans parler des aiguillons venimeux qui frétillent. Cela me donne des frissons. Doit-on les croquer crus? demande Charles, 12 ans, affichant un regard de dégoût. Pour les manger bien frais, Guillaume explique qu'ils sont frits... vivants!

Danièle s'éloigne aussitôt vers le kiosque des fruits. Elle passe encore une fois son tour! Marc-Antoine, 7 ans, est le premier à mordre dans la bestiole. Finalement, c'est bon, croustillant et épicé! Nous goûtons aux pupes de vers à soie sauvage et aux nymphes de cigales. Danièle nous appelle. Pour dessert, elle nous suggère des tanghulu: brochettes de baies d'aubépines, d'ananas, de noix ou de prunes. Les volontaires se bousculent! Nous retrouvons en Chine beaucoup d'aliments connus, et d'autres inconnus. Les oreilles de porc ou les pattes de poulet se mangent fréquemment.

Après la visite de la muraille de Chine, du Palais d'été, de la Cité interdite, nous bouclons une dernière fois nos valises. Nous montons à bord de l'avion.

Et nous voici de retour au Canada. Le voyage est fini.

Mais quand une telle expédition prend-elle donc fin? Tant que nous avons des images plein la tête, nous sommes toujours un peu là-bas! Chacun a profité de ce voyage à sa façon. «C'est très compliqué d'identifier le plus beau souvenir, raconte Marie-Pierre. Il y en avait tous les jours. Mais, je dirais que c'est chez les Tsatanes, j'y ai monté un renne!»

Marie-Michèle a beaucoup aimé être dans la nature sur son cheval, Jules, dans un paysage magnifique, sans pollution! «Ou encore lorsqu'on buvait notre petit thé mongol après une journée d'équitation, dit-elle en souriant. Toute la famille était rassemblée autour du feu de camp. On n'a pas besoin de beaucoup de choses pour être heureux dans la vie.»

L'important, affirme Jean-Cristoph, est d'être assez flexible pour pouvoir facilement et rapidement se retourner pour trouver une solution.

Après un tour de table, le prochain voyage que nous aimerions faire serait peut-être en voilier! Nous pourrions tous avoir un lit confortable, dit Raphaël, 17 ans. Et nous pourrions partir plus longtemps, rajoutent les autres en choeur!

À la prochaine