Qui? Deux parents, neuf enfants de 7 à 23 ans, et la blonde d'un des garçons! Quoi? Un voyage en famille, à dos de cheval. Où? En Mongolie.

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Avec un décalage de huit heures par rapport à Montréal, nous voilà en route pour la Mongolie. À Moscou, nous montons à bord du légendaire Transmongolien pour cinq jours et cinq nuits. Un voyage dans le temps. De l'Europe à l'Asie. Un monde s'ouvre à nous.

«Fais de ta vie un rêve et de ce rêve une réalité», disait Saint-Exupéry.

De New York, nous atterrissons en Russie. Neuf enfants débarquent chez Oleg, un Russe couchsurfer qui nous accueille à son appartement. Le lendemain, il nous accompagne pour acheter nos billets pour le Transmongolien. Pour 300$ chacun, et moitié prix pour les petits, nous obtenons des places de deuxième classe (avec quatre couchettes par compartiment). Nous monterons dans le prochain train, ce qui nous laisse cinq jours pour découvrir Moscou.

Cette capitale m'étonne. Elle ressemble à une métropole européenne avec des enclaves d'Orient: une rencontre entre deux mondes. La ville bouge et s'agite pendant la journée. Le soir, les Moscovites regagnent leur appartement situé dans un immeuble de 10 ou 15 étages autour d'un parc. Nous nous déplaçons avec les transports en commun. Le métro est une aventure en soi: 12 lignes, 182 arrêts! Avec des indications en russe et un peuple qui parle très peu l'anglais, il faut utiliser tous les indices à notre portée pour nous retrouver: couleur des lignes, noms des arrêts écrits en alphabet cyrillique et plan. Le métro est un musée en soi, une oeuvre d'art d'une propreté exemplaire! Marie-Michèle y a joué du violon. Les enfants ont adoré descendre l'escalier mécanique pendant trois minutes pour parvenir à la station qui figure au troisième rang des stations les plus profondes au monde! Puis, nous débarquons au Kremlin, le parlement de Moscou. Tout près, la place Rouge et la cathédrale orthodoxe de Basile-le-Bienheureux, construite de 1555 à 1561. Nous sommes transportés au temps des tsars sous le règne d'Ivan le Terrible. Incroyable! Les jeunes n'en finissent pas de prendre des photos devant cet agencement de couleurs. Les jours suivants, nous flânons dans les différents quartiers de Moscou, dont les incontournables, comme Kitaï Gorod, quartier des affaires situé dans une enceinte médiévale, et la rue piétonne Arbat. Au parc des statues, un musée extérieur, des centaines de sculptures datant de l'époque communiste nous saluent. De là, un monument posé sur les rives de la Moskova attire notre attention: un immense bateau et son capitaine, Pierre le Grand. Puis, un marché de tableaux en plein air nous captive. Le long des berges, nous rejoignons la nouvelle cathédrale chrétienne orthodoxe du Christ-Sauveur, construite de 1995 à 2000.

Enfin, après cette petite semaine de découvertes, nous montons à bord du Transmongolien.

À Irkoutsk, en Sibérie de l'Est, le train bifurque vers la Mongolie. Nous passons de l'Europe à l'Asie. Je lis avec les enfants sur l'histoire de ces peuples et approfondis quelques notions sur les goulags. Entre Moscou et Oulan Bator, capitale de la Mongolie, nous traversons quatre fuseaux horaires. Ajoutez cela à un premier décalage de huit heures, et nous avons maintenant douze heures de différence avec Montréal!

À bord du train, les jeunes dorment le jour, jouent la nuit, mangent quand ils ont faim! Nous avons du temps pour lire, discuter, faire quelques parties de cartes et faire des rencontres... Dans la quiétude de nos chambrettes, au son du roulement des machines, je m'imagine tout ce que la vitesse des trains rapides d'aujourd'hui nous fait perdre en histoires de vie, de rêverie, de paysages et de visages.

En voyant les hordes de chevaux, nous constatons que nous nous rapprochons de notre rêve. Il deviendra bientôt réalité. Nous sillonnerons bientôt la Mongolie à cheval avec nos neuf enfants.

Vive les vacances, vive les voyages, et vive la vie!