En plein coeur de l'aéroport de Mirabel, dans une zone qu'on pourrait croire totalement désertique depuis le transfert de tous les vols commerciaux vers l'aéroport Montréal-Trudeau, se dresse un bâtiment au design branché, devant lequel sont stationnées quelques voitures de luxe.

À l'intérieur, il y a un immense hall vitré dont l'ameublement est digne d'un grand hôtel, et qui possède un foyer et un bistro. À la réception, café, biscuits frais et magazines sont à votre disposition. Bienvenue chez Hélibellule, un centre de services aéronautiques dont la mission est d'accueillir les seuls avions de passagers atterrissant encore à Mirabel, les jets privés.

 

Plusieurs fois par semaine, des voyageurs viennent brasser des affaires au Québec et de simples touristes fortunés sont attirés par les charmes de Montréal ou des Laurentides. La mission de ce FBO (fixed-base operator), dans le jargon du métier, c'est de fournir tous les services requis par les jet-setters de ce monde: salle de repos pour les pilotes, salle de plans de vol, salle de conférence, services de location de voiture, restauration et entretien d'aéronefs.

En plus du luxe de ses installations, la particularité d'Hélibellule, c'est son service de navette en hélicoptère. «En retard pour un meeting ou incapable de résister plus longtemps à l'appel de Tremblant? Pas de problème. On vous y amène dans le temps de le dire», affirme Valérie Delorme, fondatrice d'Hélibellule en compagnie de son mari, Sylvain Robitaille, un entrepreneur en construction.

La flotte d'Hélibellule se compose de trois appareils, dont un Bell 222, qu'on désigne comme la limousine des hélicoptères. Son habitacle luxueux, avec sièges en cuir et minibar, peut transporter confortablement cinq passagers. Coût de location: 3600$ l'heure. «C'est l'un des rares hélicos de transport au Québec possédant toutes les autorisations nécessaires pour voler la nuit», explique Mme Delorme, elle-même pilote d'hélicoptère.

L'entreprise, qui a vu le jour en 2007, occupe un bâtiment désaffecté de l'aéroport international, modernisé au coût de 5 millions. Un immense hangar, propre comme un sou neuf, permet d'entreposer jets et hélicoptères particuliers. Un atout de taille pour attirer les grands de ce monde, qui ne confient pas leur condo volant à n'importe qui.

Pourquoi avoir choisi de s'établir à Mirabel, un aéroport sur le déclin dédié aux vols de marchandises? «C'est en raison de son emplacement stratégique, à mi-chemin de la campagne et de la ville. La grande piste d'atterrissage de Mirabel, qui peut accueillir tous les types d'appareils, et la faible fréquentation des lieux constituent deux arguments de plus pour atterrir ici», souligne Mme Delorme.

Bien que la clientèle se compose surtout de jet-setters (gens d'affaires, vedettes et joueurs de hockey), les services d'Hélibellule s'adressent à tout le monde. «J'ai eu comme clients des parents qui avaient nolisé un appareil pour transporter leurs enfants à un tournoi de hockey en Gaspésie. Si l'on se regroupe, le nolisement d'un appareil est plus abordable qu'on ne le croit», dit-elle.

Hélibellule propose également des tours d'hélicoptère. Il faut compter environ 800$ l'heure pour la location d'un petit appareil qui peut transporter trois passagers. Le circuit le plus populaire est le tour de l'île de Montréal, mais il existe aussi une forte demande pour le survol des Laurentides. Une façon plus abordable de goûter, brièvement, à la vie de jet-setter.

Pour en savoir plus:

www.helibellule.ca