Imaginez tout un long week-end à vous prendre pour un résidant de la Grosse Pomme. Faire les courses chez Dean and DeLuca, composer ensuite une petite salade de roquette, puis sauter dans un taxi et filer vers un bar de Williamsburg. Prendre le petit-déjeuner tranquille à la maison en lisant le New York Times, pour mieux préparer une matinée à traîner dans Central Park, suivie d'un saut au Met et d'une belle marche jusqu'à un bouiboui de l'East Village. Et tout ça pour une fraction de la note d'hôtel, il va sans dire.

Grâce à Roomorama.com, nouveau site spécialisé dans la location d'appartements urbains, on peut désormais dénicher un toit sympa à Manhattan ou à Brooklyn. Par exemple, dans les offres pour le week-end de l'Action de grâce, Roomorama nous propose les options suivantes: un grand studio à 120$ US la nuit, près de Grand Central Station, comprenant, entre autres, télé et lecteur DVD, sofa-lit, grand lit, literie complète et cuisine tout équipée. Pour un peu plus cher (entre 180$ US et 250$ US), on a le choix entre des lofts «hip» à Brooklyn ou des appartements raffinés à Manhattan.

 

Une entreprise en expansion

Né à New York en juillet 2008 de l'initiative de Federico Folcia et Jia En Teo, Roomorama a étendu son territoire dans d'autres villes nord-américaines comme Chicago, Boston, Washington, San Francisco et Toronto. Fort de son succès (à ce jour, de 8000 à 10 000 personnes y ont réservé des appartements), il ajoutera prochainement Montréal et des villes européennes à son répertoire.

«Ce qui distingue Roomorama des autres sites de petites annonces comme Craigslist, par exemple, c'est que nous avons un système de paiement. Nous nous chargeons de la perception de l'argent et de la réservation», explique Federico Folcia, globe-trotter d'origine italienne expatrié depuis 10 ans. Las de se ruiner en hôtels et cherchant un moyen de louer son appartement en toute sécurité pendant ses déplacements, Folcia et son associée (ancienne de chez Bloomberg) ont créé un système ingénieux et sans risque.

«Nous fonctionnons un peu comme une agence d'escortes», s'amuse-t-il. Pour réserver, Roomorama demande d'abord à l'usager de sélectionner les dates de séjour. On choisit ensuite l'hébergement qui correspond à nos critères et le paiement se fait via PayPal. Ensuite, un numéro de réservation de six chiffres nous est confié. C'est ce code qui sera remis au locateur, qui pourra ainsi récupérer son argent. «De cette façon, c'est totalement sécuritaire pour les deux parties», précise Folcia.

Dans certains cas, les locateurs d'appartements qui s'affichent sur Roomorama exigent un dépôt allant de 200$ US à 500$ US. Federico Folcia souligne également que bien que son site se spécialise dans les appartements et chambres à louer à coûts raisonnables, il ne touche pas à l'hébergement gratuit (comme le fait Couch Surfer). De plus, il ne s'agit que de locations à court terme (les périodes de location varient d'une nuit à un maximum de 60 nuits).

Un pied-à-terre à New York, Londres ou San Francisco n'aura jamais été aussi abordable...