Il y a le Paris gourmet, celui des restaurants étoilés du Michelin et de la fine gastronomie. Et il y a le Paris gourmand, celui des petites gâteries sucrées ou salées qu'on s'offre au milieu d'une journée. Petit itinéraire gourmand, tel qu'expérimenté lors d'un séjour récent à Paris.

Berthillon

29, rue Saint-Louis en l'Île

Traverser l'île Saint-Louis à pied, c'est mesurer toute l'étendue des parfums des glaces et sorbets artisanaux de la légendaire Maison Berthillon. Partout, des promeneurs flânent, cornet à la main. Gianduja orange, chocolat blanc, nougat au miel, moka... Le glacier tient un salon de thé, mais au soleil, le pont Saint-Louis qui relie l'île à Notre-Dame de Paris est un lieu plus animé, avec musiciens et enfants en crise d'hyperglycémie glacée!

Ladurée

16, rue Royale

C'est dans cette pâtisserie de la rue Royale que sont nés, au début du 20e siècle, les fameux macarons. La recette n'a pas changé depuis. Encore aujourd'hui, on fait la queue pour goûter le célèbre gâteau rond à base de sucre, d'oeufs et d'amandes. Au salon de thé, les tables sont bondées. Les boiseries et fresques rappellent le faste d'une autre époque, mais les macarons restent toujours aussi divins. Les macarons du pâtissier du coin semblent bien fades désormais...

L'été en pente douce

23, rue Muller

Un arrêt obligé, pas pour le menu, somme toute assez classique, mais pour l'ambiance magique de sa terrasse. On est à Paris, en plein Montmartre, mais on se croirait sur le patio d'un vignoble. Comment ne pas tomber sous le charme, quand on partage escargots à la bourguignonne et bonne bouteille sous une guirlande de lanternes vénitiennes qui illuminent les verts jardins du Sacré-Coeur?

Maison Dalloyau

2, place Edmond-Rostand

Pâtissier, chocolatier, confiseur, glacier, boulanger. Chez Dalloyau, on porte tous ces chapeaux depuis 200 ans. On est poète aussi, un peu. Les pâtisseries portent des noms ravissants: pétale de cerise, feuille d'automne. Le salon de thé, situé au deuxième étage, offre une belle vue sur le jardin du Luxembourg. Mais même le plus beau panorama ne peut rivaliser avec la beauté et la délicatesse de ce qu'on pose dans nos assiettes. La séance du thé pourrait durer une éternité: les pâtisseries se dégustent à petites bouchées.

Patrick Roger

45, avenue Victor-Hugo

C'est d'abord la vitrine qui nous a attirés: le chocolat était ciselé comme de la dentelle, sculpté pour le seul plaisir des yeux. Une véritable galerie d'art... On a opté pour un Mistral, une coquille de chocolat remplie de caramel au beurre salé, et un Delhi, aux essences de citron et de basilic.

Brasserie Printemps

64, boulevard Haussmann

Il faut grimper jusqu'au sixième étage du grand magasin Printemps, traverser un labyrinthe de chemises pour hommes et de robes griffées, avant d'accéder à un des plus spectaculaires décors de Paris. La brasserie Printemps est nichée sous une immense coupole, décorée par une verrière art déco. Construite en 1923, la verrière est d'une beauté à couper le souffle. Le menu n'est pas donné, mais un café, une glace ou une soupe suffisent pour profiter de cette oeuvre magistrale.