Corsairfly commercialisera un vol hebdomadaire Québec/Nantes/Paris (avec un retour Paris/Nantes/Québec) entre le 13 juin et le 15 septembre. En outre, le transporteur français augmentera son offre de 10 % sur les routes Canada/France. Avec le nouveau vol vers Nantes, c'est trois fois par semaine que Corsairfly desservira Québec, pendant la saison d'été.

La compagnie aérienne exploitait déjà deux vols entre Québec et Paris (dont un qui faisait escale à Halifax). «L'an dernier, nous avons vendu plus de 80% de nos sièges commercialisés sur Québec, ce qui a dépassé nos espérances», observe Christophe Leloup, directeur commercial de Corsairfly. «Bien sûr, les célébrations du 400e anniversaire ont eu un effet attractif sur les Français, qui composaient 70 % de la clientèle. Mais nous avons bon espoir, cette année, de vendre 40% de nos sièges sur ces routes au Québec. Nantes est la porte d'entrée idéale pour l'ouest de la France, une région où une bonne proportion de Québécois ont leurs racines.»

 

C'est le premier vol que Corsairfly mettra en service entre le Canada et la province française et Christophe Leloup laisse entendre que ce n'est peut-être pas le dernier. «C'est un essai et, avec une capacité de 5000 sièges, le risque est limité puisque ce vol sera offert seulement pendant la haute saison et ce, à partir d'une région où nous sommes bien implantés, dit-il. Nantes est une plateforme au départ de laquelle nous exploitons beaucoup de vols vers les Antilles françaises et la Réunion.» Et après un silence lourd de réflexion, il reprend: «Nous sommes aussi bien implantés à Lyon, Toulouse et Marseille.» Bref, si les résultats obtenus sur la route Nantes/Québec s'avèrent concluants, on peut s'attendre à voir Corsairfly présenter aux Québécois une offre plus étoffée sur la province française, l'an prochain, livrant ainsi concurrence à Air Transat qui dessert les principales villes de province depuis plus d'une décennie.

Dans le contexte actuel de crise économique, le Canada est la seule destination où Corsairfly augmentera son offre. Le transporteur y commercialisera 135 000 sièges, soit 15 000 de plus que l'an dernier. «En deux ans, nous avons augmenté notre offre vers le Canada de 35 %», remarque David Parlange, responsable des ventes sur les marchés extérieurs du transporteur.

Avec 15 000 sièges de plus dans l'environnement économique actuel, ne risque-t-on pas de faire chuter les prix? Avec un quatrième vol quotidien entre Montréal et Paris, Air France mettra 100 sièges de plus en marché tous les jours. Et Air Transat a également annoncé une capacité aérienne en hausse de 10 %.

«C'est un pari, car il est vrai que le marché est difficile», admet Christophe Leloup. «Mais nous avons signé, l'an dernier, une entente de partenariat avec Air Canada dont les effets devraient se faire sentir à partir du mois de mars. En France, par exemple, où la demande a baissé dans une proportion de 5 % à 6 %, c'est le trafic d'affaires qui est surtout affecté. Nous ne ciblons que le marché touristique qui continue à bien se porter. Et avec des prix plus bas, nous sommes mieux armés que certains concurrents pour desservir ce marché.»

Corsairfly est une des filiales françaises du «numéro un» mondial du voyage, le groupe germano-britannique TUI.