Dans la vallée des Fantômes, au parc national des Monts-Valin, il y a presque autant de neige dans les arbres qu'au sol. Comme il en tombe en moyenne 5 m par hiver, le meilleur moyen d'explorer les sentiers est de chausser des raquettes.

Les raquetteurs se donnent rendez-vous en milieu de matinée au centre de services du parc, où une navette les attend pour les mener 11 km plus haut. Les plus chevronnés, eux, peuvent commencer l'ascension à la base de la montagne.

Le véhicule à chenilles s'arrête au départ du sentier le plus populaire.

Les deux premiers kilomètres sont en montée... et les fantômes ne sont pas très enneigés. Inutile de se décourager: chacun y va à son rythme, même les jeunes enfants et les moins sportifs verront les paysages sublimes. Pour reprendre son souffle - et en apprendre sur la faune de la vallée -, on peut s'arrêter et répondre aux devinettes réparties le long des sentiers. Les raquetteurs mettent en moyenne une heure pour venir à bout de cette première côte. Comme l'entraînement creuse l'appétit, la majorité fait une pause au refuge afin de déguster un goûter. La soupe chauffée sur le feu et les sandwichs grillés sur le poêle à bois sont délicieux. Après avoir mangé quelques noix, des fruits, un morceau de chocolat et bu beaucoup d'eau, sortez vos appareils photo.

Il n'y a qu'un kilomètre entre le refuge au sommet du pic Dubuc. Sur cette courte distance, les sapins sont figés dans un enrobage de neige. Comme le taux d'humidité dans la vallée est élevé, la neige accumule de l'eau, devient collante et adhère aux branches. La vallée protège également les arbres des fortes bourrasques de vent. Les décimètres de neige recouvrent tellement les conifères qu'on a du mal à en distinguer les épines.

Se guider dans la neige

Pour s'amuser dans toute cette neige folle, l'idéal est de demander au guide de vous mener sur les plus beaux sentiers. Souvent, il n'attend qu'une invitation des raquetteurs pour leur faire découvrir des chemins hors-pistes et des panoramas spectaculaires.

Dans les sentiers non balisés, la neige est si abondante qu'on peut sauter du haut de rocher de quelques mètres, sans se faire mal. La poudreuse amortit le choc. Aussi, par endroits, les randonneurs s'enfoncent jusqu'à la taille. L'effet de surprise déclenche les fous rires!

La vue au sommet du pic Dubuc permet de voir les Monts-Valin - qui font partie des Laurentides -, une partie de la ville de Chicoutimi et au loin, le lac Saint-Jean. À 980 m d'altitude, on se sent comme le roi du monde... ou la reine des neiges!

Infos: www.sepaq.com/pq/mva

Photo: fournie par la SEPAQ

À 980 m d'altitude, on se sent comme le roi du monde... ou la reine des neiges!