Les amateurs de pêche aux petits poissons des chenaux s'apprêtent à se donner rendez-vous pour une 76e année consécutive à Sainte-Anne-de-la-Pérade, à moins d'une centaine de kilomètres à l'ouest de Québec.

La rivière Sainte-Anne est devenue au fil du temps une destination hivernale courue et accueille des dizaines de milliers de visiteurs par année.

Pas moins de 800 millions de petits poissons s'y retrouvent chaque année dès début décembre pour pondre leurs oeufs et ensuite repartir à la fin février.

Cette tradition est le fruit d'une coïncidence, alors qu'un épicier de la région a découvert le poulamon en sciant des blocs de glace sur la rivière pour congeler sa viande.

La nouvelle n'a pas tardé à se propager et bien vite, les pêcheurs ont creusé des trous et se sont installés le long de la rivière, qui a déjà compté quelque 1200 chalets.

Les chalets actuels peuvent accueillir un maximum d'une trentaine de personnes en tout confort grâce à un poêle à bois qui peut faire grimper la température jusqu'à 25 degrés, a indiqué le président de l'Association des pourvoyeurs de la rivière Sainte-Anne, Steve Massicotte.

«Les gens ont en moyenne deux lignes chacun, et pêchent dix ou douze à la fois dans un trou d'une dizaine de pouces de largeur par la dimension de la cabane qui peut faire de 14 à 16 pieds», a-t-il expliqué.

La saison débute le 26 décembre et se termine le 16 février et aucune limite de prise n'est imposée, pas plus qu'un permis n'est requis.