«Encore!» Notre petite fille de 18 mois ne dit pas beaucoup de mots, mais celui-ci, on l'a entendu à satiété au Centre touristique du Lac-Simon. «Encore» de la glissade sur tube, «encore» des cerfs de Virginie à zieuter, «encore» des soirées à bricoler près du foyer. Si elle avait pu en dire plus, elle nous aurait sûrement dit «encore plus de jours» au chalet!

Entre Noël et le jour de l'An, notre petite famille a vécu l'expérience du Centre touristique du Lac-Simon, une station de villégiature quatre saisons située sur les rives du majestueux lac Simon, à 200 km de Montréal. Si l'endroit, avec ses 400 emplacements de camping, jouit d'une belle renommée en été, sa version hivernale demeure méconnue des visiteurs. Pourtant, c'est un cadre enchanteur pour y passer des vacances en famille, loin des foules des destinations à la mode.

En hiver, on y fait la location de 17 chalets, d'une capacité de 5 ou 6 personnes, connectés au réseau électrique. Oubliez les résidences secondaires luxueuses, avec électroménagers en inox et bain à remous, qui pullulent à la campagne, les chalets du Lac-Simon, gérés par la SEPAQ, se caractérisent par leur simplicité. Leur décor est assez minimaliste, sauf qu'on ne lésine pas sur le confort: poêle à bois, sofa moelleux, cuisine bien équipée et, nouveauté, internet sans fil gratuit.

Ici, les cerfs de Virginie font carrément partie du paysage. Chaque jour, les employés déposent des ballots de luzerne devant les chalets. Comme par magie, les cervidés gourmands apparaissent aussitôt. De notre porte-fenêtre, bien calés dans notre sofa, on les contemplait avec joie.

Le village de Duhamel, situé à 2 km du centre touristique, peut être considéré, à juste titre, comme la capitale québécoise du chevreuil. En hiver, de 1000 à 2000 cervidés fréquentent les parages. Entre les maisons, dans les champs, près des restaurants, ils sont littéralement partout. Il n'y a pas que la luzerne qui les attire. Les habitations leur servent de rempart contre les loups, leur principal prédateur, car les canidés n'osent pas s'approcher des humains.

Les joues rouges

On ne vient pas au lac Simon pour faire du cocooning. À la porte des chalets, 10 km de sentiers de ski de fond, entretenus mécaniquement, nous invitent à jouer dehors. De niveau facile, ces pistes s'avèrent un terrain de jeu propice pour initier les enfants au plaisir de la glisse. Quant aux adeptes de la raquette, ils se dégourdissent sur 5 km de pistes. La station fournit gratuitement les pattes d'ours aux villégiateurs.

Si le lac Simon gèle très tard en hiver, en raison de son immensité (12 km de long), le lac de la Ferme, situé tout près, était déjà prisonnier des glaces fin décembre. Les clients peuvent s'adonner à la pêche blanche, sans frais supplémentaires. On fournit les brimbales et on creuse les trous à votre place. À vous maintenant de mettre les appâts. Près des chalets se trouve également une grande patinoire, mais on ne fait pas la location de patins. N'oubliez donc pas les vôtres!

Mais l'activité la plus populaire chez les enfants fut sans contredit la glissade sur tube. «Encore», disait sans cesse la plus petite. À l'écouter, on y serait toujours! Quand le froid devenait trop mordant, on prenait une pause chocolat chaud à l'accueil, qui sert de halte de repos. À l'intérieur, une armoire renferme une grande sélection de jeux de société, pour jouer sur place ou au chalet.

Chose étonnante, on y prête aussi des DVD, même si les chalets ne possèdent pas de téléviseurs! «De nos jours, presque tout le monde apporte un mini-lecteur DVD ou leur portable pour écouter des films», me dit une préposée à l'accueil. Décidément, les gens ont parfois du mal à débrancher.

Info: www.sepaq.com/ct/sim