Au nord de Trois-Rivières, Saint-Tite, village hôte du populaire Festival western depuis 51 ans, fait un pas de plus pour s'ancrer dans le Far West, avec son Village Western Kapibouska. Le site thématique (entrée gratuite) prend vie tous les samedis de l'été, de 11 h à 16 h, en offrant une foule d'activités originales pour faire battre la chamade aux coeurs de cowboys, peu importe l'âge. Plongée au pays de Lucky Luke, avant la folie du Festival, alors que 600 000 personnes envahiront le petit village!

Réveiller son cowboy intérieur

Maisonnettes en bois, tipis, taureau mécanique, charrette, gril géant, produits locaux: «Pour moi, c'est un rêve qui devient réalité», lance André Léveillé, alias Petit Shérif, ancien maire de Saint-Tite et l'un des deux cowboys derrière Kapibouska, avec Philippe Dumais.

«Du jour au lendemain, tu as un chapeau de cowboy et tu y prends plaisir», décrit ce dernier, membre fondateur de la microbrasserie À La Fût, en parlant d'une visite à Kapibouska.

Pour lui, c'est un univers «sympathique», une «ambiance différente». Quoi de mieux qu'un duel pour s'y plonger?

Devant nous, deux as de la détente s'affrontent. On les suit vers le saloon pour une représentation théâtrale western. Rigolade assurée, pour petits ou grands.

Enfants: 5 $, adultes: 10 $

Photo Emilie Nault-Simard, collaboration spéciale 

Le traditionnel taureau mécanique est également là pour recréer l'ambiance Far West.

Trouver botte à son pied

Kapibouska, du nom historique de Saint-Tite (Saint-Juste-de-Kapibouska), c'est aussi le point de départ de visites thématiques guidées par une professionnelle.

On s'inscrit pour celle de l'usine Bottes Boulet, où sont confectionnées (à la main) près de 200 000 bottes de cowboy par année.

Plus grande fabrique du genre du Canada, elle se trouve ici, derrière Kapibouska, depuis 1933. Un lieu familial parfumé de cuir et d'anecdotes.

«Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'usine a été réquisitionnée par la Défense nationale et tous nos soldats sur le champ de bataille étaient chaussés par Boulet», raconte notre guide, Laurie Frazer.

Enfants: 2 $, adultes: 5 $

Photo Emilie Nault-Simard, collaboration spéciale

On peut visiter l'usine Bottes Boulet où sont confectionnées (à la main) près de 200 000 bottes de cowboy par année.

Déguster une bière de cowboy

De l'autre côté de la rue, on découvre la brasserie À La Fût et la fabrication des bières, dont certaines ont été primées dans des concours canadiens.

On goûte à La p'tite cocotte et à la spectaculaire Cuvée Western, vieillie en fût de chêne de 6 à 36 mois.

On apprend que les brasseurs utilisent 350 fûts de chêne, que les bières sont élaborées avec de l'orge locale bio et les déchets organiques, servis comme nourriture protéinée pour le bétail.

Adultes: 5 $

Photo Emilie Nault-Simard, collaboration spéciale

Certaines bières de la brasserie À La Fût ont été primées dans des concours canadiens.

S'exercer au tir au lasso

On mange un grilled-cheese 100 % local (grillé sur le BBQ), et on va rencontrer un vrai cowboy, Étienne Brunel, 19 ans, dans le milieu du rodéo depuis neuf ans. Né à Saint-Tite, c'est un pro du tir au lasso et, plus encore, de la discipline appelée «prise de veau au lasso», pour laquelle il compétitionne lors de rodéos.

«Regarde là où tu veux lancer ta cible, explique-t-il. Tourne le lasso au-dessus de ta tête avec un mouvement du poignet et sans trop serrer la main sur la corde.»

Généreusement, le cowboy dévoile ses trucs, et on s'entraîne.

Photo Emilie Nault-Simard, collaboration spéciale

Évoluant dans le milieu du rodéo depuis neuf ans, Étienne Brunel, 19 ans, est un pro du tir au lasso.

«Quand le soleil dit bonjour aux montagnes»

Après cette étonnante journée (d'autres activités sont possibles, comme visiter les installations de rodéo du Festival), pourquoi ne pas poursuivre son aventure en nature mauricienne, tel un cowboy solitaire? On dort à l'auberge Kapibouska (trois chambres, réservation par Airbnb). Avis: au milieu de la nuit, si votre lit commence à trembler et que vous entendez un sifflement strident, ce n'est pas dû à des fantômes qui pourraient hanter la vieille maison, mais plutôt au train qui traverse Saint-Tite à toute vapeur. Décidément, ici, même les nuits sont cowboys!

Photo Emilie Nault-Simard, collaboration spéciale

L'auberge Kapibouska