Dimanche prochain, le 11 mars, la forêt Montmorency aura l'honneur d'accueillir les épreuves d'un championnat du monde sans précédent au Québec. Il ne s'agit ni de ski de fond ni de ski alpin mais d'une course en raquette à neige.

Quelque 200 coureurs sont attendus sur la ligne de départ: une vingtaine venus de France, d'Italie et des États-Unis et une foule de Québécois qui partagent le même départ mais concourent, pour la plupart, dans le volet provincial du championnat.

Bien sûr, on ne parle pas d'une affluence comparable avec les courses en raquette européennes, La Ciaspolada dans les Alpes italiennes, par exemple, rassemble plus de 6000 participants depuis près de 40 ans. Mais c'est tout de même un beau rassemblement qu'attendent les organisateurs pour cette première course du championnat mondial au Québec.

La course compétitive de 10 km ainsi que le volet populaire du demi-marathon et du 5 km s'inscrivent dans la fin de semaine des festivités du 36 heures de la forêt Montmorency, un rassemblement sportif récurrent dans cette belle forêt boréale située à 70 km au nord de Québec.

Les épreuves commenceront le samedi avec une compétition de ski de fond suivie d'une course d'endurance en vélo de montagne, puis se clôtureront le dimanche avec les tant attendues courses en raquette.

Pour le Québécois David Le Porho, champion du monde 2011, la course en raquette a une saveur bien particulière: «Cette discipline est née ici-même au Québec, à Verdun précisément, avec le Club de Raquette de Montréal, il y a de ça 200 ans, explique-t-il. Avec l'essor du hockey et du ski de fond, la course a été un peu oubliée au Canada, mais elle est réapparue dans les années 70 en Europe avec un vrai regain de popularité sur les sentiers de France, d'Italie et de Suisse. Aujourd'hui, la course en raquette revient pas à pas sur sa terre natale, plus moderne que jamais.»

Mais la raquette a bien changé ces dernières années. Finie la babiche de nos grands-parents, les raquettes homologuées pour la course sont étroites et surtout très légères pour une foulée habile sur les sentiers boisés.

«Notre parcours de championnat du monde va donner du fil à retordre aux coureurs européens et américains, prévoit Daniel Des Rosiers, l'organisateur des compétitions et fondateur de Raquettequebec.com. Contrairement aux leurs, nos sentiers ne sont pas damés et ils sillonnent des sous-bois très vallonnés typiques des paysages québécois. Un circuit de haut niveau!»

Les coureurs québécois tireront peut-être bénéfice de leur expérience sur ce terrain spécifique.

www.36hforet.com