C'est la difficile «saison de l'entre-deux», celle où la boue a remplacé la neige, limitant un brin les activités. Ce n'est pas une raison pour rester cloîtré. C'est même le moment rêvé pour se préparer au voyage, à la pêche, au vélo, au rafting, bref, se préparer à la prochaine saison! Quelques suggestions?

S'élever au-dessus de la terre

Pourquoi patauger dans la gadoue quand on peut en quelque sorte voler au-dessus de la boue? Les trois sites Arbraska, situés à Rawdon, Rigaud et Mont-Saint-Grégoire proposent en effet des parcours aériens, à l'aide de structures telles que ponts suspendus, tyroliennes et autres cordages faits pour se promener entre les arbres, à hauteur des branches (infos: www.arbraska.com).

Idem pour le réseau de parcours aérien D'arbre en arbre: les centres de Mirabel, Shawinigan et Drummondville sont en service (www.arbrenarbre.com). Tant à Arbraska qu'à D'arbre en arbre, les réservations sont toutefois obligatoires et les restos sur place ne sont pas encore en fonction. Mais on peut amener son lunch sans problème et manger à l'intérieur ou à l'extérieur selon le temps.

Deux avantages supplémentaires à emprunter ces parcours aériens actuellement, là, maintenant, tout de suite? Il n'y a encore aucune bibitte à l'horizon et on peut observer de très près l'apparition des bourgeons!

Photo: fournie par le parc Arbraska Rawdon Rigaud

Pour éviter la boue au sol et observer la nature bourgeonnante, on peut emprunter les parcours aériens Arbraska ou D'arbre en arbre.

Parler poisson

Plus que neuf jours avant l'ouverture de la pêche, du moins celle de l'omble, de la ouananiche, de la truite, de l'éperlan, de la perchaude et quelques autres, dans les régions de Montréal, Lanaudière, Laurentides, Outaouais, etc. Pour en savoir plus sur les régions, les types de poissons, le nombre de prises permises, on va sur le site www.mrnf.gouv.qc.ca/faune/peche. Neuf jours, c'est en masse pour se procurer son permis de pêche (toutes les infos à ce sujet sur le site ci-dessus)! Vous êtes dans la région de Montréal et avez envie d'en apprendre plus sur la pêche à la mouche? Allez voir le calendrier des Moucheurs du Montréal métropolitain, les MMM (www.moucheurs-mtl-metro.org), il y a de quoi remplir quelques soirées. Vous avez seulement envie de discuter pêche? Inscrivez-vous au site www.quebecpeche.com, consacré exclusivement à la pêche, et allez sur le forum de discussion (cliquez sur Communautés une fois votre inscription faite): on trouve de quoi se satisfaire, qu'on soit fan de leurres, de pêche au saumon, de tournois virtuels, etc., ou qu'on trippe sur le tout nouveau sport qu'est la pêche en kayak.

Se promener sur l'eau

D'accord, il ne fait pas encore très chaud, mais le festival d'eau vive Vague en vue, tout près de Labelle, dans les Laurentides, a lieu les 30 avril et 1er mai: qu'on soit en canot, en kayak ou en rafting, on va sur la rivière Rouge, avec hébergement en yourte si on veut, feu de camp, tente de sudation si on est vraiment «fait fort», etc. En gros, c'est parfait pour les pagayeurs de tout genre (info sur www.aventurequatresaisons.com). Le rafting reprend aussi sur les rapides de Lachine (officiellement le 1er mai, plus tôt si le soleil y met du sien - on s'informe sur www.raftingmontreal.com) et un peu partout sur les cours d'eau du Québec. Par exemple, sur la rivière Batiscan: le vendredi 22 avril, Expéditions Nouvelle Vague offre un forfait qui comprend 24 km de rapides déchaînés avec guides, le transport en train de Rivière-à-Pierre, les dîner et souper chez un hôtelier de la région, plus tout l'équipement nécessaire sont compris (infos: www.expeditionsnouvellevague.com

).

Photo: fournie par Pierre Hurtubise

La saison de pêche s'ouvre dans neuf jours, le temps de se procurer son permis et de planifier la remière excursion.

S'initier à l'escalade, à l'orientation, à l'apnée...

Plusieurs cours d'une ou deux journées sont offerts notamment dans les coopératives comme les magasins MEC ou La Cordée. Savoir se déplacer avec une boussole, s'initier à l'apnée ou apprendre l'escalade, les cours commencent sous peu. Pour en savoir plus sur les horaires et les coûts, visitez les sites de ces entreprises (www.lacordee.com ou www.mec.ca) et cliquez sur l'onglet «Activités» ou «Calendrier des cours», selon le cas. On peut également s'initier (ou se perfectionner) à l'escalade sur mur dans les centres d'escalade intérieure.

On en profite pour rappeler que l'activité Troc de La Cordée a lieu le 30 avril: on apporte son équipement de plein air usagé jusqu'au 27 avril dans l'une des trois succursales de La Cordée (l'équipement sera mis en vente le 30 avril); le matériel vendu donne droit à des bons d'achat échangeables contre de l'équipement neuf.

Se préparer à rouler

Toujours à La Cordée, tous les samedis, de 9h à 16h, on offre un cours de mécanique vélo (info: 514-524-1106 ou www.lacordee.com). L'organisme Vélo Québec offre lui aussi des cours de mécanique vélo (www.velo.qc.ca sous l'onglet «Expertise, recherche et formations»), et même s'il reste peu de places pour les cours d'avril et mai au moment où vous lisez ces lignes, ce n'est pas une raison pour ne pas aller jeter un coup d'oeil aux horaires, qui sait? De nombreuses boutiques de vélo offrent également ce genre de cours, et comme le réseau de pistes cyclables ne cesse de s'agrandir et que les voyages à bicyclette ont de plus en plus d'adeptes, une petite formation sur la réparation de son deux-roues n'est pas une mauvaise idée. Et en plus, ça nous prépare mentalement à pédaler. On peut de toute façon en profiter pour s'inscrire dès maintenant pour les cours donnés en juin ou juillet!

Se préparer à voyager

Pour apprivoiser l'idée de voyager autrement, on peut assister à diverses conférences ces jours-ci. Par exemple, celles que donne le Club Aventure (qui fête ses 35 ans): les photos-conférences sur les divers pays offerts par l'agence sont gratuites et n'engagent à rien, à Montréal, Québec et Sherbrooke (en passant, une nouvelle destination est désormais offerte: Panama, loin du tout inclus). On peut consulter l'horaire des photos-conférences sur clubaventure.com: ce soir, à Montréal, on parle du Vietnam, et à Québec, du Rajasthan, en Inde. Autre possibilité, un classique du genre, mais toujours propice au rêve: les conférences des Grands Explorateurs. Il reste peu de représentations, mais le Brésil et Istanbul sont encore au programme, un peu partout au Québec (www.lesgrandsexplorateurs.com).

Voyager par la musique

On peut voyager sur place grâce à la musique de partout au festival Musique Multi-Montréal (www.musiquemmm.com) où des musiciens venus de Guinée, de Côte d'Ivoire, d'Irlande, d'Europe de l'Est, etc. se produiront à compter du 27 avril. Cela fait 21 ans que ce festival permet de se déplacer par la musique sur notre planète, les yeux fermés, les oreilles ouvertes...

Photo: Robert Skinner, archives La Presse

C'est la saison idéale pour observer les oiseaux migrateurs.

Observer ceux qui raffolent de la boue



Les amphibiens et les reptiles adorent la boue, l'humide, le gluant! Comme ça tombe bien, les 19 espèces de grenouilles, couleuvres et autres fervents habitants de la boue qui résident dans le parc national du Mont-Saint-Bruno sont en train de se réveiller et on peut participer à des randonnées guidées pour les observer samedi et dimanche, de même que les 23 et 24 avril, tout en apprenant plus à leur propos dans des kiosques d'information. Les randonnées sont gratuites (une fois le billet d'accès au parc payé), mais les réservations sont obligatoires: 450-653-7544 ou www.parcsquebec.com. Les randonnées sont à 12h30 et à 14h, les kiosques ouvrent leurs portes à midi... Les amphibiens et reptiles, eux, sont là en tout temps, dans la «bouette», et contents! Si on est moins «boue, visqueux, etc.», on peut plutôt aller au parc national des Îles-de-Boucherville en fin de semaine pour observer les canards qui reviennent du Sud ou le cerf de Virginie (infos: sepaq.com/pq/bou).

Se souvenir du temps où la boue régnait

C'est le dernier week-end du circuit pédestre Voisinage et commérages dans le Vieux-Montréal, où on se remémore Hochelaga et Montréal, des débuts de la colonie jusqu'à quelques semaines avant l'ouverture d'Expo 67, en compagnie d'un (faux) camelot du journal Le Clairon du Vieux-Montréal. Le parcours théâtral, qui comprend l'arrêt à trois musées, dure 90 minutes, samedi à 13h et dimanche à 13h et 15h30. Réservation: 514-861-3708, poste 221. Pour se rappeler le bon vieux temps où les rues du «Vieux» n'étaient même pas pavées et où la boue régnait en maîtresse sur tous les bas de pantalon...

Ne pas reculer devant un peu de boue

Oui, on peut faire de la marche, malgré un peu de boue... ou même pas du tout de boue. Il suffit de jeter un coup d'oeil à la plus récente livraison de la revue Marche Randonnée, de la Fédération québécoise de la marche (www.fqmarche.qc.ca): elle consacre son dossier aux 11 passerelles suspendues du Québec (donc sans boue aucune), idéales pour s'émerveiller devant le bouillonnement des eaux, autre (magnifique et unique) caractéristique de la saison boueuse! La revue, actuellement en kiosque, propose également un calendrier détachable des activités pédestres pour avril, mai et juin: 375 activités de marche et, oui, il y en a en masse dès ce week-end, dans presque toutes les régions. Vous pouvez aussi téléphoner aux divers parcs nationaux, qui indiquent avec plaisir quels sont leurs sentiers «marchables», le jour même de votre excursion. Et, enfin, il est toujours possible d'admirer les oies blanches dans les champs boueux près de Baie-du-Febvre, sur le lac Saint-Pierre, ou du cap Tourmente, à l'est de Québec, où elles restent souvent jusqu'à la fin mai. Oui, il se peut que ça soit un brin salissant... mais on s'habille en conséquence, avec des guêtres, des pantalons imperméabilisés, etc. Et puis, ça fait toujours de super photos, des marcheurs un peu «emboués» !

Photo: Ivanoh Demers, archives La Presse

Les reptiles et les amphibiens raffolent de la boue et on peut leur rendre visite dans leur habitat.