L'année 2010 aura été celle des records pour plusieurs attraits touristiques gaspésiens. Le beau temps et les nouveautés ont fait bondir l'achalandage.

Au Bioparc de la Gaspésie à Bonaventure, la hausse de clientèle s'est établie à 20 %, alors que 27 590 personnes ont franchi les tourniquets pour voir les mammifères gaspésiens et les oiseaux, de même que le nouvel insectarium.

«C'est notre meilleure saison en 13 ans d'opération. Elle suit une autre année record, 2009», affirme la directrice générale, Marie-Josée Bernard. «Depuis deux ans, poursuit-elle, on a travaillé très fort pour améliorer notre visibilité. Il y a aussi eu nos investissements, de nouveaux aménagements en 2009 et l'insectarium cette année. Et il a fait beau tout l'été, mis à part les deux premières semaines de septembre, le seul mois de baisse par rapport à 2009. La barre est haute pour l'an prochain.»

Au Manoir Le Boutillier d'Anse-au-Griffon, les visiteurs ont été 17 % plus nombreux cette saison, après une hausse de 20 % en 2009. Le centre d'interprétation Exploramer, de Sainte-Anne-des-Monts, a connu sa meilleure année à vie, avec 18 000 visiteurs. Un record a aussi été établi à la Corporation de mise en valeur du mont Saint-Joseph, à Carleton, avec 17 000 passages vendus.

À Pointe-à-la-Croix, le lieu historique national de la Bataille-de-la-Ristigouche a enregistré une hausse importante d'achalandage, avec 18 % plus de visiteurs qu'en 2009. La commémoration des fouilles archéologiques sous-marines de 1969 à 1972 a constitué un attrait majeur.

L'effet Jacques Cartier

À Gaspé, l'effet du 475e anniversaire de l'arrivée de Jacques Cartier, fêté en 2009, s'est encore fait sentir en 2010. «Ceux qui ont entendu parler de Gaspé l'an dernier ont décidé de venir voir ce qui se passe ici», croit Martin Legault, gérant du Café des artistes.

Au parc Forillon, le directeur Stéphane Marchand qualifie d'exceptionnelle l'année 2010. «C'est la première année où je sens une tendance à la hausse dans notre achalandage», dit-il. Même si le nombre de visites est resté stable par rapport à 2009, les activités d'interprétation du parc ont attiré plus de visiteurs en cette année de 40e anniversaire.

Côté hébergement, David Comeau, hôtelier de deuxième génération et propriétaire du manoir Belle plage de Carleton, voyait dès le début de juin que la saison était bien amorcée. «On garde des statistiques depuis toujours. En termes de taux d'occupation, on a eu notre meilleure année, dit-il. Il y a eu des gens plus longtemps. C'était déjà bon en juin», dit-il.

Ginette Girard, réceptionniste depuis 30 ans au Motel Le Caribou de Rivière-au-Renard, note que le beau temps a poussé plusieurs clients à rallonger leur séjour. Seul bémol : les autobus des tours organisés d'Européens comptaient plus de sièges libres qu'à l'habitude. «On a senti que les agences avaient du mal à vendre leurs tours», dit Mme Girard.

Même constat à Percé, où Paul Ouellet possède l'Hôtel Le Mirage depuis 25 ans. «On a eu autant d'autobus, mais les groupes étaient moins gros.»

513 000 visiteurs par année en Gaspésie (en 2008, selon Tourisme Québec)

223 M $ en retombées économiques annuelles

4000 emplois liés au tourisme