Les impacts médiatique et touristique pour Montréal de la canonisation du frère André dimanche ont dépassé toutes les attentes et permettent de croire que la métropole tirera profit du filon que représente le tourisme religieux.

C'est du moins l'avis du vice-président de Tourisme Montréal, Pierre Bellerose, qui n'en revenait toujours pas lundi de voir autant de couverture de l'événement dans la presse hors du Québec.

Et selon lui, les dirigeants de l'Oratoire St-Joseph, devenu le sanctuaire d'un saint, ont aussi été surpris. La crypte de l'Oratoire, qui retransmettait en direct du Vatican la canonisation du frère André Bessette, n'a d'ailleurs pu contenir tous les pèlerins venus assister à l'événement.

Ainsi, selon Pierre Bellerose, cela laisse présager que Montréal bénéficiera des retombées touristiques du nouveau rayonnement de l'Oratoire. Il croit toutefois que la métropole ne pourra mesurer les impacts de ce tourisme religieux qu'à moyen terme, soit lorsque les touristes planifieront leur prochain voyage d'affaires ou de plaisance et qu'ils considéreront Montréal et son Oratoire.

Puisque la couverture médiatique a été importante en Amérique du Nord, c'est d'abord de ce marché que pourraient provenir les nouveaux touristes.

Mais Montréal pourrait bien attirer les catholiques les plus fervents, désireux de conjuguer voyage et spiritualité. Ceux-ci proviennent souvent de pays comme le Mexique, l'Argentine et le Brésil, dit M. Bellerose. Et bonne nouvelle pour Montréal, nombreux sont ces pays qui bénéficient de lignes aériennes directes avec la métropole.

Même s'il est difficile de chiffrer les retombées potentielles, Pierre Bellerose parle de milliers de touristes qui pourraient venir à Montréal pour visiter la ville du nouveau saint et contempler son oeuvre.

Sans changer l'image de marque de la ville, l'industrie touristique compte néanmoins tirer profit de l'engouement pour l'aspect religieux que propose désormais la métropole dans son approche marketing.