Cet été, quand vous roulerez sur le territoire de Chaudière-Appalaches et verrez un panneau orangé affichant un sourire, sachez que vous êtes à un arrêt gourmand. Vous vous trouvez en fait devant l'un des 148 arrêts du genre qui font partie du Réseau des routes gourmandes de Chaudière-Appalaches. Il faut bien parler d'un réseau, puisque neuf routes gourmandes sillonnent la région.

Ce réseau, créé en 2008, a connu un développement sans précédent cette année avec l'ajout de nouvelles routes gourmandes dans la région de L'Amiante, de Montmagny, de L'Islet et de Lévis, alors que la route de la Beauce a été agrandie.

 

«L'idée de créer ces routes gourmandes au départ était de promouvoir le développement du secteur agroalimentaire et de faire connaître les entreprises du territoire. Non seulement de les faire connaître du grand public, mais aussi de les amener à travailler entre elles», explique Lynda Bouchard, responsable du réseau des routes gourmandes à la Table agroalimentaire de Chaudière-Appalaches.

Le réseau qui regroupait 80 entreprises en 2008 est passé à 148 cette année. Toutes les régions du territoire ont maintenant leur route gourmande, sauf la région de l'Etchemin, qui devrait se joindre au réseau l'an prochain. Ces routes mènent vers des fermes, des entreprises de transformation agroalimentaire, des tables champêtres, des restaurants et des boutiques spécialisées. «Ce qui différencie le réseau des routes gourmandes de Chaudière-Appalaches des autres circuits gourmands québécois, dit Lynda Bouchard, c'est qu'il inclut différents types d'entreprises. Notre objectif est de réseauter les entreprises de façon à augmenter les points de vente.»

Arrêts choisis

«Mais ne devient pas arrêt gourmand qui veut», précise-t-elle. Les entreprises doivent répondre à des critères de qualité et oeuvrer à l'intérieur d'un cadre sérieux. Ainsi, par exemple, les producteurs doivent avoir un kiosque de vente à la ferme, le transformateur doit absolument utiliser les produits régionaux, le restaurateur doit aussi mettre à son menu les produits de sa région et les boutiques spécialisées doivent aller dans le même sens.

Quant au consommateur, il a la garantie de connaître la qualité du produit. Comme il achète directement du producteur, il sait ce qu'il mange. Et comme la proximité est grande entre le transformateur et le producteur, il sait également qu'il consomme des produits frais qui n'ont pas parcouru de longues distances.

Sur le plan touristique, ces routes gourmandes permettent aux visiteurs de découvrir une région par l'intermédiaire de ses producteurs et de leurs produits. Seulement dans la municipalité de Cap-Saint-Ignace, par exemple, le circuit comprend 12 arrêts gourmands. C'est une façon bien agréable de découvrir un milieu et ses artisans.

Une étude effectuée en 2008 démontrait que 70% des consommateurs qui fréquentaient ces arrêts gourmands étaient des gens de la région ou qui provenaient des municipalités voisines.

Fromages, vins et plus

Et en quoi se distinguent les produits des routes gourmandes de Chaudière-Appalaches? «Notre région produit d'excellents fromages, des vins de fruits réputés, des produits de l'érable. Dans la région de Montmagny, on trouve l'esturgeon et le saumon fumés», explique Lynda Bouchard.

Sur ces routes gourmandes, on trouve également des élevages de bison, de cerfs rouges, de lapin, de volailles fines, ainsi que des boulangeries, des produits bio de l'érable, des cidreries, des hydromelleries, etc.

Le réseau des routes gourmandes de Chaudière-Appalaches a aussi son site internet: www.routesgourmandes.com. Chaque route y a sa fiche complète (types d'entreprise, situation géographique...). Un dépliant est aussi disponible pour la plupart des routes gourmandes, et, pour la deuxième année, on produira un dépliant régional pour toute la région. Ce répertoire inclura les 148 arrêts gourmands. Il sera offert dans plusieurs entreprises ainsi que dans les offices de tourisme.

Pour en savoir plus: www.chaudiereappalaches.com