C'est immanquable! Chaque fois que je vais à Québec, j'en reviens avec un coup de coeur. Cette année, pas de doute possible, j'ai découvert un véritable bijou. Pourtant, l'Auberge Saint-Antoine, membre du club sélect des Relais et Châteaux, n'est pas nouvelle dans la Vieille Capitale.

Propriété de la famille Price, magnat du papier, le chic établissement existe depuis 1992. Au fil des années, il a remporté une kyrielle de prix touristiques et gastronomiques. D'ailleurs, le magazine Travel&Leisure le place dans sa liste des 100 meilleurs hôtels de la planète et le Condé Nast Traveler le considère parmi les meilleurs hôtels du monde.

 

Qu'est-ce qui le distingue?

L'auberge de 95 chambres est installée sur un site archéologique. Oui, vous avez bien lu. Les fouilles ont débuté en 1988. Et lors du dernier agrandissement, on y a découvert des artefacts remontant jusqu'aux années 1600. Du coup, une partie des vestiges des régimes français et anglais qui ont été trouvés sont exposés dans l'hôtel, du hall jusqu'aux chambres.

Mieux encore, chacun des six étages représente une époque différente, de 1632 à 1914.

Ici, on présente de la porcelaine. Là, des pièces métalliques. Plus loin, des outils remontant aux périodes coloniales. On parle donc d'un hôtel-musée où, comme disent certains, le tandem hospitalité-histoire fait de l'Auberge Saint-Antoine un endroit unique.

Les quatre C

Mais ce n'est pas tout: cet endroit luxueux possède aussi d'autres avantages. «Nos critères de qualité reposent sur les quatre C: calme, courtoisie, confort et cuisine», explique David Villeneuve, superviseur de la réception.

Les chambres sont spacieuses et décorées avec goût. La suite qui nous a accueillis était très élégante, alliant avec finesse la rusticité et la modernité.

Côté gastronomie, les amateurs de fine cuisine ne seront pas déçus. Le restaurant Panache, un quatre diamants (CAA) situé dans un ancien entrepôt maritime des années 1800, a été classé parmi les 10 meilleurs nouveaux restaurants du Canada par le magazine En Route en 2005.

Accompagné de vins, son menu Signature «tout foie gras», que nous avons eu la chance d'apprécier, se décline comme un poème.

En entrée, le torchon de foie gras de canard et chutney de canneberges est servi avec un Crémant du Jura. Suivent un ravioli de foie gras, canard confit aux amandes et beurre de truffe, avec un Viognier, Mendocino County et une perdrix de Cap-Saint-Ignace doucement rôtie, sauce à l'hydromel émulsionnée au foie gras avec un Pinot noir, Trentham Estate.

La gigue de cerf des Appalaches façon Rossini est accompagnée d'un Barbaresco, Bric Mentina. Au dessert, la ganache au foie gras et chocolat, financier cacao et glace au lait d'amandes est servie avec un Banyuls Grand Cru, Les Vignerons Catalans.

Bien sûr, le luxe a un prix. Ce menu Signature vaut 169$ par personne avant taxes et pourboire. Des choix à la carte sont aussi offerts le soir à partir de 43$, et le midi à partir de 14$ .

Le tarif des chambres varie de 169$ à 459$ la nuitée. Celui des suites, de 399$ à 899$.

Activités

De nombreux forfaits sont aussi offerts aux clients de l'Auberge Saint-Antoine, notamment des visites culturelles au Musée de la civilisation et au Musée des beaux-arts du Québec.

L'hiver, ils peuvent se rendre dans l'île d'Orléans pour faire du traîneau à chiens, de la raquette, de la pêche sur glace et de la motoneige. Ce service est offert en collaboration avec Expédition Mi-Loup.

«L'été, on offre des randonnées en vélo à chiens et en Dune Boggy», précise son propriétaire, Antoine Simard.

Dans l'île d'Orléans, on en profite pour visiter la cidrerie du Domaine Steinbach et le vignoble Isle de Bacchus.

Les frais de ce séjour ont été payés par l'Auberge Saint-Antoine.