Au cours de mon périple, j'ai privilégié la visite de bourgades et d'attraits moins connus des Cantons de l'Est. Une exception : le Parc de la gorge de Coaticook.

Profonde d'une cinquantaine de mètres, la gorge constitue un immense sillon, né de la fonte d'un glacier il y a 15 000 ans. Elle fend littéralement le paysage estrien sur une longueur de 750 mètres.Mais l'endroit doit aussi sa notoriété à sa fameuse passerelle qui, depuis vingt ans, revendique le titre de plus long pont suspendu piétonnier au monde.

Faite de lattes de bois et de câbles d'acier, longue de 169 mètres, large de deux, la structure a une fâcheuse tendance à tanguer, même lorsqu'on y marche tout seul.

Si la notoriété du parc est en bonne partie imputable à la passerelle, l'ensemble vaut le détour. Sur un circuit de quelques kilomètres, le visiteur suivra la gorge où coule la rivière Coaticook, en passant par les deux rives. Les sentiers sont larges mais pentus à plusieurs endroits. Mieux vaut avoir de bons souliers de marche. Et de l'eau pour les nécessaires pauses hydratation.

Avec les arrêts, le circuit dure de 60 à 90 minutes. Outre la passerelle, on s'arrête à une haute tour en bois donnant sur toute la région. J'ai eu la chance de me retrouver en haut à midi pile et d'entendre les cloches d'une église.

Plus loin, un escalier métallique abrupt mène à l'entrée d'une petite grotte dont on fait le tour en une ou deux minutes. C'est d'un intérêt moyen. Poussez tout de même votre randonnée jusqu'à la chute du barrage qui fait tout un boucan.

Au retour, on peut jeter un oeil à l'intérieur de la centrale hydro-électrique encore en fonction. À la toute fin du circuit, ne manquez pas d'admirer la passerelle, qui se profile, tout là-haut, de l'autre côté de la gorge, en traversant un pont beaucoup plus modeste.