Les univers de Pirates des Caraïbes, du Seigneur des anneaux et d'Harry Potter ont ramené au goût du jour les créatures fantastiques. Des jolies bêtes ou non, petites ou imposantes, qui ont en commun d'être issues de l'imagination humaine et d'être au coeur de l'exposition Créatures légendaires.

Dans cette exposition très familiale du Musée canadien des civilisations, il est question des différentes créatures inventées par l'homme et de la façon dont ces mythes ont pu se former. Ils sont étonnamment nombreux. Chupacabra, griffon, mishepishu ou kraken: il y a à la fois de quoi enrichir son bestiaire personnel et revoir des bêtes plus connues. «Les créatures légendaires sont universelles et certaines sont partagées par plusieurs cultures», dit Moira McCaffrey, vice-présidente recherche et collections.

 

Figure emblématique des créatures légendaires, le dragon, à qui est consacrée une section, représente bien l'intérêt de l'exposition. On découvre les visions diamétralement opposées liées à cette bête en Orient et en Occident. «En Chine, c'était un symbole de fertilité, il était perçu positivement. En Europe, il représentait une menace et un danger. Seul un héros au coeur pur pouvait le combattre», dit Mme McCaffrey.

Un autre mythe présent dans plusieurs cultures est la sirène. Qu'elle vienne d'Europe, d'Afrique ou des Caraïbes, la coquette créature mi-femme, mi-poisson, se pavanait toujours avec son peigne et son miroir à la main.

Aujourd'hui, difficile d'imaginer que des gens croyaient réellement en ces figures mythiques. Certains artefacts présentés montrent comment nos lointains aïeuls ont pu croire à l'existence de géants ou de licornes. «Dans certains cas, on peut constater à quel point la créativité humaine est sans limites. Dans d'autres, c'est la science qui a permis d'expliquer comment ces créatures ont pu être imaginées», dit Mme McCaffrey.

Par exemple, le crâne d'un éléphant nain, avec la cavité pour sa trompe, a pu être une «preuve» de la présence ancienne de cyclopes. Certaines bêtes auraient été inspirées d'animaux ayant existé pendant la préhistoire. C'est l'une des hypothèses pour expliquer la croyance au yéti ou au sasquatch, probablement liés à la créature très réelle qu'était le gigantopithèque.

C'est d'ailleurs le point le plus intéressant de l'exposition: voir comment, à partir de certaines observations ou objets, l'imagination humaine a pu s'emballer. Sans oublier qu'elle compte de nombreux artefacts et beaux objets où apparaissent ces créatures légendaires.

Les momies

Une autre exposition intéressante pour la famille et à l'affiche jusqu'au 16 août au Musée des civilisations est Tombes éternelles: l'Égypte ancienne et l'au-delà. Les visiteurs peuvent découvrir comment les Égyptiens voyaient le passage de la vie terrestre à la suivante.

Ils découvrent les rituels liés à celui-ci, par exemple l'inhumation auprès du défunt d'objets et de figurines. La croyance voulait qu'ils lui servent dans l'au-delà.

Des jeux permettent aux enfants de construire une pyramide, de se costumer et d'écrire leur nom en hiéroglyphes.

En prime, on peut voir des sarcophages et des momies bien réelles - et surtout bien anciennes - peut-être peu connues mais, à l'instar de leurs consoeurs, étonnamment bien conservées pour leur âge.

Créatures légendaires, dragons, licornes et sirènes - Jusqu'au 20 septembre

Tombes éternelles: l'Égypte ancienne et l'au-delà - Jusqu'au 16 août

www.civilisations.ca

Tél.: 1-800-555-5621