Les pirates recrutent dans le Vieux-Port et le Vieux-Montréal. Au Labyrinthe du Hangar 16, les familles s'amuseront à chercher un trésor. Du côté de Pointe-à-Callière, c'est l'aspect moins glamour de la profession qui est abordé dans une nouvelle exposition.

C'est dans un hangar peu éclairé que se tient cet été l'Académie des pirates. Après avoir erré dans des couloirs, rebroussé chemin une, puis deux fois, on finit par accéder à des salles où sont posées des énigmes. Décodage de drapeaux et comptage de rats dans un bateau: les réponses recueillies serviront à déterminer sur quelle île se trouve caché le fameux trésor.

 

Les enfants ont assurément un sixième sens pour trouver leur voie dans un labyrinthe. À la suite de Tiffany Leblanc, 11 ans, accompagnée de sa Grande Soeur Mélanie Ratté, le trajet s'est bien fait, même s'il a fallu revenir sur nos pas à quelques reprises. La jolie rouquine, qui était notre éclaireuse, affichait une assurance sans borne et a su nous mener à bon port. «Les adultes courent derrière les enfants pour trouver leur chemin. Inversement, les jeunes ont besoin de l'aide des parents pour découvrir les solutions aux énigmes», a dit le propriétaire des lieux, Serge Beaulieu.

L'enthousiasme des jeunes a tôt fait de gagner les plus grands. On s'amuse ferme à courir - oups, marcher, il est interdit de courir dans le labyrinthe - à la recherche de la sortie. «On pense qu'un labyrinthe, ça va être facile, mais ce n'est pas vrai. C'est une activité à faire avec des enfants, ça ajoute de la magie», a remarqué Éric Harvey, qui était sur place avec son Petit Frère Thomas Landry-Quirion.

Malgré son expérience (il en était à sa quatrième visite ici), Thomas a réussi à se perdre quand même un peu. «Les pirates étaient là pour nous indiquer le mauvais chemin et nous faire sursauter. Les indices étaient assez difficiles», a dit le garçon de 11 ans.

Tiffany, qui avait déjà fait le Labyrinthe, a considéré que la thématique des pirates changeait peu à l'affaire. Elle a encore une fois adoré son expérience. «J'ai apprécié à la fois de trouver le chemin et de répondre aux énigmes. Il n'y a pas d'âge pour aimer ça», a-t-elle estimé.

Sa grande soeur Mélanie, bien qu'elle se soit amusée, s'attendait pour sa part à une mise en scène plus poussée.

Dès qu'ils sont en âge de marcher, les enfants sont habiletés à faire le Labyrinthe. Par contre, l'heure de marche que dure l'activité peut ne pas être évidente pour les tout-petits. Les pirates peuvent toutefois donner un coup de pouce pour abréger le trajet.

Tous les aspects de la vie de hors-la-loi maritime n'étaient pas aussi séduisants que dans les films. C'est ce que montre l'exposition Pirates, corsaires et flibustiers, présentée jusqu'au 3 janvier prochain, à Pointe-à-Callière. Pas facile la promiscuité du bateau, la nourriture avariée ou trop rare, sans oublier les risques de blessures pendant l'abordage des bateaux à dévaliser. «La plupart des trésors étaient des ballots de coton ou encore de la morue, plutôt que des coffres remplis d'or», a noté Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière.

Tous les pirates n'étaient pas des voleurs des mers. Certains, les corsaires, recevaient du roi la permission de piller les bateaux ennemis en tant de guerre. «Nous avons eu nos corsaires au Canada, tels que Pierre Le Moyne d'Iberville et Robert Chevalier dit de Beauchêne. Pour faire ce type de travail, il fallait être de bons navigateurs et, surtout, ne pas avoir froid aux yeux», a dit Mme Lelièvre.

La thématique des pirates a assurément le vent dans les voiles. Cet été, le Labyrinthe Artic Gardens, à Saint-Jean-sur-Richelieu, végétal celui-là, proposera lui aussi une chasse aux trésors dès son ouverture le 11 juillet prochain.

Pour en savoir plus

www.labyrintheduhangar16.com

Tél.: 514-499-0099

www.pacmusee.qc.ca

él.: 514-872-9150

www.lelabyrinthe.ca

Tél.: 514-248-9975