En 1967, année de l'Expo, l'environnement n'était pas au centre des préoccupations. C'est un regard bien d'aujourd'hui que la Biosphère pose sur le sujet dans son GéoTour 67, une randonnée à la fine pointe de la technologie dans les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame.

La Biosphère, véritable emblème d'Expo 67, est bien connue. Sa vocation de musée, peut-être moins. À l'intérieur du dôme géodésique, il y a un musée dédié à l'environnement. D'intéressantes expositions interactives parlent de la faune du fleuve Saint-Laurent et de l'eau notamment.

 

Avec son GéoTour 67, lancé l'été dernier, la Biosphère veut faire sortir ses visiteurs sur le terrain et, justement, leur permettre de découvrir cet environnement. «Le circuit fait voir les vestiges des pavillons de l'Expo et les lieux où ils ont été construits. C'est un prétexte pour revoir les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame dans une perspective environnementale», dit Suzanne Blais, conseillère principale en communications à la Biosphère d'Environnement Canada.

La technologie utilisée révolutionnera assurément la façon de faire des tours autoguidés. À la billetterie, on loue pour quelques dollars, moyennant un dépôt, les ordinateurs-GPS. L'entreprise québécoise Idéeclic a créé cette façon novatrice de faire.

À l'écran, une carte des îles apparaît. Le circuit à suivre est coloré. En tout temps, on voit sa position sur le tracé qui varie tandis qu'on marche.

Impossible de se perdre...

En chemin, aux lieux numérotés sur la carte, on découvre les différentes capsules d'information. «Quand on arrive dans la zone où se trouve le point marqué sur la carte, la narration démarre automatiquement. On peut aussi lire le texte sur l'écran plutôt que de l'écouter», dit Guillaume Bonneau, superviseur de la billetterie.

Et impossible de se perdre, même pour ceux qui sont vraiment mauvais dans la lecture de carte. Des photos, qu'on souhaiterait plus nombreuses par moment, accompagnent la narration. Puisque les pavillons sont presque tous disparus, on met des images pour permettre aux gens de voir ce que c'était.

Les deux circuits se penchent sur Expo 67. Pas surprenant quand on considère que l'île Sainte-Hélène a doublé de superficie pour l'occasion et que l'île Notre-Dame a littéralement été créée. Une façon de faire qui, aujourd'hui, s'attirerait assurément les foudres des environnementalistes.

L'environnement est d'ailleurs le lien entre le passé et le présent. On raconte comment tout a été mis en place pour accueillir Expo 67. La plupart des capsules se termine par une comparaison de ce qui se faisait à l'époque et ce qui se fait aujourd'hui, maintenant que nous avons une importante conscience environnementale. On parle de transports en commun et d'érosion des berges notamment.

Parcourir un seul circuit prend environ deux heures, dit M. Bonneau. Toutefois, la vitesse de marche de chacun influera beaucoup. Le parcours dans l'île Sainte-Hélène a l'avantage de faire voir des lieux qu'on ne fréquente pas nécessairement dans le parc Jean-Drapeau.

On traverse le boisé pour atteindre la tour de Lévis, une ancienne tour d'eau. On se met davantage en mode observation et on s'attarde aux vestiges en bois du pavillon japonais et au cimetière militaire qu'on croise en cours de route par exemple.

Aussi pour amener ses visiteurs sur le terrain, la Biosphère compte lancer, en juin, sa Biotrousse. Le guide papier invitera plus particulièrement les familles à être attentives à ce qu'elles voient en se promenant dans les îles. On suggère des observations qui solliciteront les cinq sens.

Et il y a de la matière ici. En se promenant dans l'île Sainte-Hélène, on se surprend à entendre autant d'oiseaux chanter. C'est sans oublier l'importante population de marmottes, dont on croise toujours plusieurs membres au cours d'une balade.

www.biosphere.ec.gc.ca

Tél. : 514-283-5000