C'est à Balade, sur la côte Est, que l'explorateur britannique James Cook a découvert la Grande Terre au XVIIIe siècle. Après les explorateurs, ce fut au tour des commerçants de tout poil de gagner la Nouvelle-Calédonie (baleiniers et trafic de bois de santal), qui est devenue française le 24 septembre 1853.

Une date qui a longtemps été un jour de deuil pour les Kanak, les «premiers habitants» dont la majorité sont partisans de l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Une date que les récents gouvernements (unissant loyalistes et indépendantistes) ont voulu transformer en jour du destin commun entre les communautés qui constituent aujourd'hui la Nouvelle-Calédonie (les Kanak, les Caldoches - Français métropolitains présents depuis le XIXe siècle sur le territoire -, les Français plus récemment venus de la métropole, les Tahitiens, les Vietnamiens, etc.).

Un avenir partagé scellé par l'Accord de Nouméa en 1998 pour encadrer le dialogue entre indépendantistes et anti-indépendantistes amorcé 10 ans plus tôt pour mettre fin à plusieurs années de tensions entre les communautés. Tensions qui ont culminé en 1984 dans une guerre civile puis, en 1988, quand le beau lagon a été taché de sang lors de la prise en otage de gendarmes français par des militants indépendantistes dans une grotte à Ouvéa. L'assaut militaire pour libérer les gendarmes a coûté la vie à 19 personnes ce jour-là. Un drame que le cinéaste français Mathieu Kassovitz a d'ailleurs pris comme thème de son plus récent film L'ordre et la morale.

La Nouvelle-Calédonie, qui vit des subsides de la France et de l'exportation de son nickel (elle est le cinquième producteur mondial de nickel), continue aujourd'hui de vivre avec ses démons et trace sa route cahin-caha vers un avenir pacifié et économiquement florissant. Avec ou sans la France, le débat n'est pas encore tranché...

Repères

Pour s'y rendre :

De Montréal, il faut compter deux escales et une quarantaine d'heures de trajet, escales comprises : Vancouver-Auckland (le plus fréquent) par Air New Zealand, Paris-Japon (Osaka ou Tokyo) ou Séoul avec Air France, Vancouver-Sydney avec Air Canada, etc.

Coût du billet d'avion :

Environ 2000 $ en fonction de la période.

Combien de temps y rester ?

La Nouvelle-Calédonie se situe à 14 000 km du Québec à vol d'oiseau (!). Alors tant qu'à y aller, autant rester un peu ! Trois semaines est un bon compromis.

À quelle période y aller ?

L'idéal : septembre-octobre-novembre, car la chaleur gagne en puissance sans être insupportable, les alizés apportent la fraîcheur et le soleil est souvent de mise. Et puis, les billets d'avion sont moins chers qu'en plein été.