Bali n'est pas une grande île. À peine 80 km sur 125 km. Pourtant, on y trouve une multitude de paysages, de la mer à la montagne, en passant par des villes vivantes où la richesse de la culture balinaise épate les milliers de touristes qui y débarquent chaque année. Récit d'une semaine dans une île aux multiples visages, où il fait très bon vivre.

Après 22 heures en avion et deux escales, j'atterris tard le soir à l'aéroport de Bali. Quelqu'un m'attend à la sortie avec mon nom sur un panneau pour me conduire jusqu'à mon hôtel. L'air est bon. On sent que la mer n'est pas loin. Quel bonheur d'être arrivée dans ce que plusieurs m'avaient décrit comme «le paradis».

Mon hôtel, The Haven, est situé dans le coin branché de Seminyak. Je resterai deux nuits dans une magnifique villa privée avec une salle de bains belle comme vous n'en avez jamais vue et une piscine à l'abri des regards.

Après le déjeuner le lendemain matin, j'en profite pour aller me balader. Je vais d'abord voir la plage, surtout occupée par des surfeurs à cette hauteur-ci de la côte car le courant de la mer est trop fort pour les baigneurs. Je fais ensuite les boutiques. Des chaînes comme Body and Soul, mais aussi des designers internationaux comme Magali Pascal, qui offrent leurs créations à très bon prix.

Il y a des scooters partout. Et Seminyak a beau être l'endroit «branché des expats», c'est relax. Et ce n'est pas aseptisé pour les touristes. Devant chaque boutique, de l'encens brûle sur des offrandes de fleurs, une tradition hindoue très chère aux Balinais.

Vers 14 h, le même guide que la veille (son nom est Imade Mastra et il parle un français impeccable) m'attend à l'hôtel pour quelques visites. Nous arrêtons d'abord dans le temple royal Taman Ayun, qui signifie «beau jardin». À l'entrée, je pouffe de rire en voyant que les femmes qui ont leurs règles n'y sont pas admises. «Selon la religion hindoue, elles sont impures», m'explique Imade.

Taman Ayun est un temple royal, bâti en 1634. Il faut savoir qu'avant la fondation de la République d'Indonésie, en 1945, il y avait une dizaine de royaumes à Bali.

Des temples, il y en a à Bali: ceux du territoire, du village, des familles, etc. C'est même difficile de s'y retrouver. Imade m'indique que des offrandes spéciales sont faites aux fêtes de chaque temple.

Nous passons 30 minutes à nous balader entre les bâtiments du temple Taman Ayun. Très agréable.

Nous nous arrêtons ensuite dans la «Forêt des singes», où vivent environ 800 primates. Les petites bêtes courent partout. Puis, nous remontons dans la voiture être au bord de la mer à temps pour le coucher du soleil. C'est le dernier arrêt de la journée, mais non le moindre : nous voici à la «tour Eiffel» de Bali, le Tanah Lot.

L'endroit est touristique, mais magnifique. C'est un temple construit sur un rocher, entouré par la mer. À gauche et à droite, il y a des falaises. La vue est superbe. J'aperçois des surfeurs au loin.

Nous buvons un jus en regardant le soleil se coucher derrière le temple. Magnifique.

Avant de partir, Imade me fait goûter à une spécialité locale, le klepon. Il s'agit de boules de farine blanche sucrées avec du sucre de palmier qui, mélangées avec des feuilles de cocotier, deviennent vertes. Délicieux.

Cela ne fait même pas 24 heures que je suis arrivée et je constate que le «tourisme culturel» qui a fait la marque de l'île n'est pas de la frime. La culture balinaise est partie prenante de «l'offre touristique».

Je suis déjà amoureuse de Bali.

Ubud

Le lendemain matin, je quitte le bord de la mer pour aller dans les terres au centre de l'île, à Ubud. L'heure de route est ponctuée de visites dans des ateliers d'artisanat d'argent, de sculpture de pierre et de gravure de bois. Je demande au guide d'arrêter pour prendre des photos d'écoliers à la sortie des classes. Je suis bien heureuse de voir la vie quotidienne balinaise.

Nous arrivons donc à Ubud, décrit comme «le centre culturel» de Bali. Il y a beaucoup d'artistes et de galeries d'art, mais aussi des centres de santé. On vient ici pour relaxer et pour flâner. C'est le rendez-vous des backpackers et des familles babas cool.

Je resterai trois nuits dans The Ubud Village Resort. Je profite encore d'une superbe villa avec piscine privée. La baignoire et la douche sont à l'extérieur. Ma chambre est vitrée. C'est comme si je vivais à l'extérieur.

Il y a une rizière sur le terrain voisin. C'est calme, c'est beau, je suis bien.

Je passe la première journée à me promener dans les rues sinueuses du village. Pour deux dollars, une femme me fait monter sur son scooter pour que je fasse le tour des lieux. Je vais au marché, je m'arrête pour manger, je visite des galeries d'art, je fais les boutiques... Je flâne, quoi.

Le lendemain, je me fais dorloter. J'ai un cours de yoga privé en matinée dans «ma» villa et je passe l'après-midi au spa. J'y serai cinq heures: massage, exfoliation du corps, facial, manucure et pédicure. Coût total: 93,50 $ US. En prime: une conservation fascinante avec celle qui m'a fait du bien, Kinta.

Avant de retourner dans le sud de l'île, le guide nous fait faire un détour par le nord (du nord au sud, l'île ne fait que 80km) pour visiter un site agro-touristique. Au fond de sentiers où l'on voit des plantes de Bali pousser dans leur cadre naturel, on arrive dans un café écologique où j'ai goûté à du chocolat liquide, ainsi qu'à des thés au ginseng, à la citronnelle et au gingembre, de même qu'à des fruits locaux (le salak et le mangoustan).

Nous poursuivons ensuite notre route en direction du volcan - toujours en activité - du mont Battur. Un mot: wow. Le paysage est à couper le souffle. La montagne haute de 1717m domine un lac formé dans un cratère.

J'aurais pu admirer la vue pendant des heures, mais la plage m'attend à Nusa Dua.

Nusa Dua et Kuta

On va à Nusa Dua, dans la péninsule du sud de l'île, pour ses plages. C'est le secteur de Bali où sont regroupés plusieurs complexes hôteliers ainsi que des centres de congrès.

Qu'est-ce que j'ai fait à Nusa Dua? Des allers-retours entre la mer et la plage, essentiellement. Et des séances de lecture entrecoupées de siestes sur une chaise longue. Et un peu de jogging au gym quand même.

Je logeais au Ayodya Resort. J'y ai rencontré un couple d'Anglais de Manchester qui vont là-bas chaque année depuis sept ans. Ils aiment l'endroit car on s'y sent vraiment à Bali, disent-ils, et pas dans n'importe quelle station balnéaire. Ils ont bien raison.

Pour le dernier soir, je décide de prendre un taxi pour Kuta, le coin du nightlife, des boutiques, des surfeurs australiens et des jeunes voyageurs qui veulent fêter. On peut magasiner chez Topshop et Camper ou boire un verre au Hard Rock Café. Pensez Miami.

Et il y a le célèbre centre commercial Discovery Mall, qui se vante d'être le seul au monde dont l'entrée est située sur la plage.

Je n'y aurais pas passé la semaine, mais je suis bien contente d'avoir passé une soirée à là-bas. En sept jours, je pense avoir goûté à tout ce que Bali a à offrir. Sauf peut-être la plongée, faute de temps.

Ce sera pour une prochaine fois.

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En chiffres

- L'Indonésie, c'est 18 000 îles - le plus grand archipel au monde -, dont 8000 qui sont habitées.

- Avec 240 millions d'habitants, l'Indonésie est le quatrième pays le plus peuplé au monde. L'île de Bali ne fait que 80 km sur 125 km.

- À Bali, on compte 3,5 millions de personnes, en plus des nombreux touristes (il y a environ 1000 hôtels et 40 000 chambres).

- Il y a 13 000 temples à Bali, sans compter les temples des familles.

- Si la population de Bali est hindoue à 90%, celle de l'Indonésie est majoritairement musulmane.

- Il y a entre cinq et 10 fois plus de motos ou de scooters que de voitures à Bali.

- Le tourisme est l'activité économique principale de Bali. Deux attentats, en 2002 et 2005, ont fait mal à l'industrie, mais les touristes sont revenus.

Les frais de ce voyage ont été payés par Tour East Holidays