Le directeur australien des parcs nationaux a proposé le 7 juillet l'interdiction au public de gravir le rocher Uluru, un lieu sacré pour les Aborigènes d'Australie.

Les Aborigènes s'opposent depuis longtemps à l'exploitation touristique du monolithe, haut de 346 mètres (plus que la Tour Eiffel), qui attire chaque année plus de 350 000 visiteurs.Anciennement nommé Ayers Rock, le rocher majestueux a été rendu aux Aborigènes en 1985. Il émerge de milliers de kilomètres carrés de désert plat, et occupe une place particulière dans la mythologie aborigène.

Mais les autorités semblent avoir surtout été influencé par les 35 décès causés par une montée abrupte et glissante, sous une chaleur de plomb. Le directeur et le conseil d'administration des parcs nationaux évoquent la sécurité des visiteurs, l'environnement et la culture, pour demander cette fermeture.

Environ 100 000 visiteurs entreprennent chaque année l'ascension du rocher, malgré des panneaux des Aborigènes leur demandant de ne pas le gravir par respect pour leur culture.

Le porte-parole de la communauté indigène, Vince Forrester, a déclaré à l'Australian Broadcasting Corporation: «Vous ne pouvez pas grimper au sommet du Vatican, vous ne pouvez pas grimper au sommet des temples bouddhistes, et ainsi de suite.»

Le projet est soumis à la critique du public pendant deux mois. Le directeur des parcs nationaux a déclaré que l'approbation gouvernementale du projet pouvait prendre plus d'un an, et qu'il faudrait encore plusieurs mois pour fermer le lieu graduellement de façon à ne pas perturber l'économie touristique de l'Australie.

«S'il y avait finalement fermeture de l'ascension, telle que la demande les propriétaires traditionnels d'Uluru, le secteur du tourisme respecterait cette décision», a déclaré le directeur du Forum du transport et tourisme d'Australie, Christopher Brown.