Dix-huit touristes de Taïwan visitent actuellement l'Irak dans le cadre du premier voyage organisé en provenance d'Asie depuis l'invasion du pays et la chute de Saddam Hussein en 2003, a annoncé samedi le ministère irakien du Tourisme.

Les touristes ont visité des sites archéologiques et religieux à Bagdad, y compris le mausolée de l'imam Moussa al-Kazim et le Musée national, qui a rouvert au public en février, a précisé à l'AFP le porte-parole du ministère irakien du Tourisme, Abdoul Zahra al-Talaqani.Ils se sont également rendus sur le site antique de Babylone et dans les villes saintes de Kerbala et Najaf, au sud de Bagdad.

Ils doivent encore visiter deux sites du sud de l'Irak: Warka, une cité mésopotamienne de 5000 ans, et Ur, le lieu de naissance d'Abraham, selon la Bible.

Leur visite en Irak intervient un mois et demi après celle de touristes occidentaux, en mars, qui avaient été les premiers à s'aventurer en Irak dans le cadre d'un voyage organisé non religieux avec l'aval du gouvernement irakien.

Les conditions de sécurité se sont nettement améliorées en Irak depuis la fin 2007, mais les actes de violence y demeurent quotidiens, en particulier dans les provinces de Ninive (nord), Diyala (centre) et à Bagdad.

L'Irak a longtemps été une destination impossible pour les agences de voyage internationales du fait des sanctions de l'ONU imposées après la Guerre du Golfe (1991).

Des centaines de milliers de pélerins, notamment des chiites iraniens, visitent cependant chaque année les multiples lieux saints irakiens.

Avec l'amélioration de la sécurité, le gouvernement compte développer son secteur touristique pour développer une économie qui ne dépend presque exclusivement que du pétrole.