Réjouissons nous : depuis le mois dernier, le gouvernement ukrainien a levé les restrictions pesant sur les visites de Tchernobyl, site de la plus grande catastrophe nucléaire que le monde ai jamais connu (le niveau de radiations y a été de 400 fois plus élevé que celui de la bombe lancée sur Hiroshima). C'est qu'en 2012, l'Ukraine a été choisie, conjointement avec la Pologne, comme pays hôte de la Coupe d'Europe de football (ou de soccer). Or parmi les centaines de milliers d'amateurs qui viendront encourager leurs équipes nationales, il s'en trouvera des milliers qui voudront visiter le site le plus contaminé du monde, sur l'air de «Moi j'y suis allé, trallala!».

Tchernobyl n'était plus vraiment une zone interdite. En 2002, soit 18 ans après l'explosion du fameux réacteur numéro 4, le ministère ukrainien des Situation d'urgence a lancé une agence - Inter Inform - dont le rôle consistait à organiser et encadrer les visites. Les premières années, entre 3000  et 4000 personnes ont fait l'excursion au départ de Kiev, qui se trouve à 110 kilomètres de là.

On passait un point de contrôle à l'entrée de la zone de sécurité aménagée dans un rayon de 30 kilomètres de l'ancienne centrale nucléaire. Puis on arrivait au village de Tchernobyl, où 300 personnes vivaient comme si de rien n'était. Enfin pas tout à fait, car toutes les deux semaines, les habitants devaient quitter le village par rotations, pour aller se «nettoyer» en zone «propre» où ils devaient passer quinze jours avant de rentrer chez eux.

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