Le personnel du zoo de Londres est sur le pied de guerre depuis mercredi pour recenser tout ce que le lieu compte d'animaux en tout genre, une tâche titanesque quand il faut inventorier des centaines de papillons, des milliers de poissons ou se pencher sur des colonies de fourmis.

L'exercice est rituel : chaque année, les employés du zoo, qui abritait l'an dernier plus de 16 000 résidants de 726 espèces différentes, mettent à jour le précédent relevé, pour prendre en compte départs, arrivées, naissances et décès.

Un travail relativement aisé pour les gros mammifères comme les gorilles et les lions, mais qui peut prendre quatre semaines dans certains cas particulièrement épineux, comme pour les invertébrés, nettement plus petits et plus prolifiques.

Les gardiens chargés des insectes doivent ainsi évaluer la taille des colonies de fourmis, compter les mille-pattes dans des boîtes ou déterrer avec précaution des bestioles vivant sous terre.

Volages papillons

La tâche n'est pas simple non plus pour ceux chargés des quelque 4700 poissons du zoo, mais la palme revient sans conteste aux papillons.

«Le recensement des papillons est vraiment difficile», confirme Mark Tansley, l'un des responsables des insectes. «Nous devons entrer dans les volières pendant qu'ils se reposent sur les plantes, avant que le chauffage ne se déclenche. [...] Dès qu'ils sentent la chaleur du radiateur, ils se mettent à voler tout autour, et il est alors impossible de les compter.»