Le musée Munch a enregistré une affluence en forte hausse vendredi pour le retour du Cri, tableau qui a retrouvé sa place dans l'établissement près de quatre après son vol spectaculaire.

Environ 440 personnes ont visité le musée, un chiffre modeste en comparaison à d'autres musées, mais qui représente plus du double du nombre de visiteurs habituel à cette saison, a indiqué une responsable du musée à l'AFP.

Présenté dans le cadre de l'exposition Le Cri et La Madone : l'heure des retrouvailles, le chef-d'oeuvre d'Edvard Munch porte encore les stigmates du mauvais traitement qu'il a subi aux mains des malfaiteurs qui l'avaient volé le 22 août 2004.

Deux hommes armés et encagoulés avaient ce jour-là fait irruption au musée Munch et s'étaient emparés du Cri et de La Madone, une autre pièce maîtresse de Munch, sous les yeux de spectateurs stupéfaits.

Les deux tableaux ont été retrouvés, endommagés, deux ans plus tard dans des circonstances toujours mystérieuses. Trois hommes ont été condamnés par la justice norvégienne dans cette affaire mais l'un d'eux devra être rejugé.

Malgré un long travail de restauration, Le Cri qui représente un visage humain angoissé et blafard sur fond de lignes sinueuses aux couleurs vives, conserve une tache d'humidité dans le coin inférieur gauche.

La Madone, une femme aux cheveux longs et au buste nu, doit encore subir des retouches, à l'issue de l'exposition qui s'achèvera le 26 septembre.