Pays de lacs et rivières, l'Islande jouit d'une réputation internationale dans le domaine de la pêche sportive, surtout celle du saumon atlantique, beaucoup plus coûteuse toutefois que celle de la truite brune ou de l'omble chevalier, et peut coûter plusieurs centaines d'euros par jour.

La gestion de la pêche en Islande est complètement différente de celle du Québec. Tous les droits de pêche appartiennent aux propriétaires riverains regroupés obligatoirement en associations,

droits habituellement vendus annuellement à divers pourvoyeurs. Les tarifs sont quotidiens et fluctuent d'un cours d'eau à l'autre, selon le tronçon de la rivière ou encore la période de l'année. Parfois, ce sont les heures de pêche qui sont réglementées. À notre arrivée, selon le lieu, il a fallu attendre minuit ou encore jusqu'à 16h avant de pêcher. Chaque rivière fa it aussi l'objet d'un suivi individuel et chaque poisson capturé doit être enregistré.

La plupart des appâts naturels ou artificiels sont permis, mais plusieurs rivières ou encore certaines périodes de la saison sont réservées exclusivement à la pêche à la mouche. La remise à l'eau est souvent exigée. La saison s'étale du début d'avril à la fin septembre et parfois jusqu'en octobre. On compte des dizaines de pourvoiries. Certaines ont des sites web en français.

Désinfection obligatoire

Les amateurs de pêche qui se rendent en Islande doivent obligatoirement faire traiter leur matériel pour éviter toute propagation d'organismes indésirables dans les eaux du pays, notamment certaines algues. Cette «décontamination» touche tout équipement qui a été en contact avec l'eau (leurres ou mouches, bottes, canne, fil, moulinet, etc.). Le matériel neuf n'est pas visé par l'ordonnance.

Cette opération peut se faire ici par un vétérinaire qui doit utiliser les produits recommandés et certifier le travail par écrit, ou encore à l'aéroport de Reykjavik, la solution la plus facile. Les autorités sanitaires y sont disponibles 24h sur 24. Les frais sont de l'ordre de 100$ pour l'équipement de base de deux ou trois pêcheurs. Il faut toutefois attendre une bonne heure pour que le matériel vous soit remis.

Organiser son voyage

Notre voyage de pêche en Islande a coûté autour de 4000$, en incluant le transport terrestre à partir de l'aéroport, le vol intérieur, l'hébergement, la nourriture, les permis de pêche, les pourboires, une nuit à Reykjavik au retour et le billet d'avion à partir de Montréal.

Où dormir?

Une bonne adresse pour assurer le relais à Reykjavik: le gîte Baldursbra, situé près du lac, très confortable et abordable. On y parle français, l'un des rares endroits où l'on peut discuter dans la langue de Molière en Islande. Mais l'anglais est d'usage courant dans l'île.

Photo Pierre Gingras, La Presse

Quoique magnifiques, les hauts plateaux islandais sont extrêmement arides.