Disneyland Paris, numéro un européen des parcs d'attraction, a enregistré pour ses vingt ans un nouveau record de fréquentation avec 16 millions de visiteurs en 2012, ce qui n'empêche pas l'exploitant Euro Disney de signer un nouvel exercice dans le rouge.

L'an dernier, les deux parcs à thèmes du site proche de Paris avaient attiré 15,6 millions de visiteurs, ce qui constituait déjà un record.

Le 20e anniversaire de Disneyland Paris cette année, avec de nouvelles attractions et des rénovations d'envergure dans les parcs et les hôtels, a dopé les activités touristiques et la fréquentation cet été, alors qu'en début d'année elle avait reculé sur fond de crise.

Première destination touristique européenne, Disneyland Paris a gagné des clients français (52% du public), qui ne dorment pas forcément sur place. Les Britanniques restent le deuxième marché, devant les Espagnols. Mais ceux-ci, comme les Italiens, sont moins nombreux qu'avant, en raison de la crise.

La dépense moyenne a par ailleurs stagné dans les deux parcs mais a progressé de 5,7% dans les hôtels du site, aidée par une hausse des prix.

Le taux d'occupation des hôtels recule toutefois (à 84%) malgré un nombre d'arrivées en progression, «car avec la crise les gens restent moins longtemps, une journée de moins en moyenne», a expliqué le président d'Euro Disney, Philippe Gas, à l'AFP.

En dépit du succès de Disneyland Paris auprès des visiteurs, Euro Disney, qui a publié jeudi ses résultats annuels, a réalisé son 13e exercice fiscal dans le rouge sur les 21 enregistrés depuis la création du parc. Le dernier bénéfice net remonte à 2008.

Alors que le chiffre d'affaires (1324 milliard d'euros) est en hausse, la perte nette s'est considérablement alourdie pour atteindre 85,6 millions d'euros, sous l'effet essentiellement de coûts exceptionnels liés à une restructuration de la dette colossale du groupe.

Cette dernière a fait l'objet d'un prêt de 1,3 milliard d'euros de sa maison mère américaine Walt Disney en septembre.