Le trafic aérien a été perturbé mardi matin dans plusieurs aéroports, en raison d'un mouvement de grève national suivi par certains contrôleurs aériens, comme à Lyon, ou par de mauvaises conditions météorologiques, ensuite dissipées, à Paris, selon différentes sources.

À Lyon, deux vols ont été annulés et 88 ont été retardés (36 à l'arrivée et 52 au départ), à la suite de l'appel à une journée d'action de la CGT de la fonction publique, repris par une partie du personnel du Service de la navigation aérienne (SNA) de l'aviation civile, a annoncé la direction de l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry dans un communiqué.

«Le temps moyen estimé des retards est de 45 minutes pour les départs et de 55 minutes pour l'arrivée. Au total, 23% des vols ont été retardés sur 384 vols programmés dans la journée», a-t-elle précisé.

La CGT de la fonction publique a appelé à une journée d'action mardi sur les salaires, sur l'emploi et pour protester contre la journée de carence en cas d'arrêt maladie.

Toutefois, ailleurs, l'impact de l'appel auprès des contrôleurs semblait limité, selon les premières informations.

«On n'est pas du tout en mode service minimum», a souligné un porte-parole de la Direction générale de l'aviation civile.

Ce porte-parole n'était pas en mesure d'estimer le taux de grévistes à Orly, mais a affirmé qu'il était nul à Roissy et de l'ordre de 7% à Bordeaux.

À Paris, toutefois, le trafic aérien a subi dans la matinée des retards liés à un «épais brouillard», a affirmé le porte-parole.

À Orly, les retards ont atteint dans la matinée 90 minutes sur certains vols, 70 minutes à Roissy-Charles de Gaulle. Mais en milieu de journée, alors que le brouillard s'était dissipé, ces retards se limitaient à 20 minutes à Roissy et 30 minutes à Roissy, a-t-il précisé.

Les aéroports de Bordeaux, Nice et Toulouse ont subi dans la matinée des retards par ricochet, en raison de l'arrivée tardive d'avions venant de Paris, la situation était revenue à la normale à la mi-journée, selon la même source.

«On ne s'attendait pas à une participation massive sur cette grève», a souligné Patrick Malandain, de l'USAC-CGT.

«Je pense qu'il n'y aura pas de perturbation particulière», a-t-il ajouté tout en soulignant que les grévistes étaient appelés à participer à une manifestation dans l'après-midi à Paris.

«Cette action est plutôt un premier avertissement au gouvernement pour qu'il mène une politique différente du gouvernement précédent» en matière d'effectifs dans la fonction publique, a-t-il expliqué.