La ville de Cannes proposera en juin deux plages municipales «sans tabac», où les estivants pourront se prélasser dans le sable sans être cernés de mégots de cigarettes, a précisé jeudi la mairie.

«Le tabac est un fléau national. L'initiative est un signe fort pour dire: sur une plage on se baigne, on fait du sport, les enfants font des pâtés de sable. On peut s'abstenir de fumer pendant trois ou quatre heures !», souligne Marie-Christine Repetto Lemaitre, adjointe au maire déléguée à la santé.

Une convention va être signée par la ville avec la Ligue contre le cancer, à l'origine du label «plage sans tabac», puis un arrêté municipal prévoira des amendes de 11 euros pour les contrevenants à partir du 1er juin.

Nice, la plus grande ville de la Côte d'Azur, avait ouvert la voie en février en labellisant une grande plage de la Promenade des Anglais.

À Cannes, les fumeurs seront bannis d'une petite plage familiale de 300 m2 à l'est de la croisette (Bijou Plage), ainsi que d'une deuxième plage municipale moins centrale de 500 m2 à l'ouest de la ville (Rochers de Cannes La Bocca).

À l'entrée de ces plages, de gros cendriers permettront d'écraser les cigarettes. «C'est bien pour la santé et pour l'environnement», insiste l'adjointe au maire, qui souligne les multiples dangers des filtres en décomposition pleins de nicotine.

À l'exception de ces 840 mètres de littoral, les 12 km de plages de Cannes (dont les îles de Lérins), ainsi que la quasi-totalité de l'emblématique Croisette, resteront toutefois ouverts aux fumeurs.

Une plage non-fumeur - mais non labellisée - avait déjà été expérimentée par la municipalité de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) en juin 2011, le temps de la saison estivale. Une initiative qui avait remporté un franc succès auprès des vacanciers.

Un sondage de l'institut Ifop avait alors révélé que les trois quarts des Français étaient favorables à une interdiction de fumer sur les plages.

Le tabagisme est responsable de plus de 60 000 morts par an, dont 37 000 par cancer.