Acheter une baguette, des macarons, des chocolats ou des bonbons... Rien de plus banal quand on passe à Paris. Ce qui est plus rare, c'est de franchir les portes des ateliers où sont fabriqués ces délices sucrés et salés.

Laurence Monclard y a pensé. Depuis cinq ans, son entreprise Meeting the French propose aux touristes de passer derrière le comptoir pour visiter boulangeries, chocolateries et autres lieux du savoir-faire culinaire français.

Parmi ses lieux de visite: le laboratoire du pâtissier Gérard Mulot, proclamé meilleur ouvrier de France. Dans ses nouveaux quartiers du XIIIe arrondissement, il concocte chaque jour des kilos de macarons et de chocolats raffinés.

Vêtus d'une blouse blanche, d'un chapeau et de chaussons (salubrité oblige), nous sommes admis dans l'espace exigu où le chef pâtissier Patrick Leclercq nous explique l'art du macaron, version Gérard Mulot.

«Ici, la meringue française est montée à froid», dit le chef, en actionnant une étrange machine qui laisse tomber sur une plaque des rangées de petites coques colorées. «La poudre d'amande et le sucre sont ajoutés à la main.»

Devant lui, une employée s'affaire à remplir des coques rosées de confiture de framboises. Les macarons aux framboises iront (très vite!) rejoindre ceux au coco, au citron et au chocolat qui s'entassent derrière nous.

«Chaque jour, on fabrique autour de 3000 coques, dit le chef. Au total, on fait entre 70 et 90 kg de macarons quotidiennement.» Les variétés créés ici? Une quinzaine, auxquelles s'ajoutent deux ou trois saveurs de saison. La plus populaire: le macaron au chocolat.

Dans le local qui jouxte la cuisine du chef Leclercq, le maître chocolatier Antoine Hesloin est penché sur des moules remplis d'une mixture brun foncé.

Du chocolat, fait de manière artisanale avec le meilleur des cacaos du monde, qui repose, là, à portée de main. Tentation, tentation...

«Allez, ne vous gênez pas, goûtez, goûtez...»

Pendant près de 30 minutes, Antoine Hesloin et ses ouvriers titilleront nos papilles et nos cerveaux: explication des différences entre les cacaos d'Amérique du Sud et ceux d'Afrique, démonstration des étapes qui mènent à la création des bouchées chocolatées, dégustation de tel mélange puis de tel autre...

Rien de tel pour faire monter un taux de glycémie qu'une heure de visite chez Gérard Mulot...

Plus que de la gastronomie

Outre les visites gastronomiques, Meeting the French propose des virées chez des modistes et des orfèvres, dans des coulisses de théâtre...

L'entreprise propose aussi aux touristes de partager un repas avec des Parisiens, dans l'appartement de ces derniers. Les hôtes sont bénévoles, le repas est fourni par un traiteur. Les convives ont donc tout le temps de jaser.

«Les gens n'ont pas forcément de contacts à Paris, explique Laurence Monclard. Les visiteurs ont droit à un contact plus authentique, des conseils plus personnalisés. C'est une formule qui est parfaite pour les familles.»

L'entreprise dispose de plus de tout un réseau de chambres d'hôtes et ce, dans tous les quartiers parisiens. Prix moyen pour la nuit: 100 euros (139$).

Le coût pour une visite d'une heure dans les ateliers de Gérard Mulot est de 14 euros (19,50$) par personne. Le prix des repas d'hôtes parisiens varie entre 40 et 95 euros (56 et 132$) par personne, selon le menu.

www.meetingthefrench.com

Les frais de ce voyage ont été payés par le Comité régional du tourisme Paris Île-de-France et Atout-France. Transport aérien fourni par Air France. www.nouveau-paris-idf.com