Près de 400 salariés d'Airbus France à Toulouse étaient en grève depuis mardi matin 7h et bloquaient la production pour obtenir des augmentations de salaires et des embauches, a-t-on appris de source syndicale.

Après la grève lundi des employés de la chaîne d'assemblage des longs courriers A330 et A340 de Colomiers, ce sont les salariés de l'usine d'assemblage A320 de Saint-Martin-du-Touch qui ont pris le relais du mouvement de grève tournante mardi matin.

L'intersyndicale a appelé lundi les salariés à bloquer le déchargement des avions-cargos Beluga qui transportent les tronçons d'avions fabriqués dans les autres usines européennes d'Airbus.

Le site d'assemblage de l'avion gros porteur A380 sera en grève mercredi et l'usine de pièces détachées de Saint-Eloi jeudi. Le bureau d'études et le siège social d'Airbus France sont appelés à se mettre en grève vendredi.

Selon la direction, cette grève tournante n'impacte pas gravement la production.

L'intersyndicale demande le retour de la direction à la table des négociations salariales, dont la dernière réunion s'est tenue vendredi. Les salariés réclament une augmentation de salaires de 3,5 pour cent pour 2010, comparable à celle obtenue en 2009, mais la direction d'Airbus a proposé vendredi aux syndicats une hausse de 1,5 pour cent à 1,9 pour cent des salaires cette année.

«La proposition de la direction se situe dans la fourchette haute de ce qui se pratique au niveau de l'industrie, dans les entreprises métallurgiques ou aéronautiques, soit entre 1,5 et 2 pour cent maximum», a indiqué vendredi la direction d'Airbus qui a laissé un «délai de réflexion de dix jours aux partenaires sociaux pour examiner ces propositions».

La direction assure que le dialogue n'a jamais été rompu et que la porte est toujours ouverte, même si aucune date pour une nouvelle réunion avec les syndicats n'a encore été fixée.

En ce qui concerne l'emploi, seconde réclamation des salariés, Airbus affirme avoir recruté «1700 personnes en 2009, dont la moitié en France et particulièrement à Toulouse. Et en 2010, nous allons recruter 1500 personnes, dont la moitié en France».