L'Espagne a enregistré un record dans le secteur clef du tourisme en 2014 pour la deuxième année de suite, avec près de 65 millions de visiteurs étrangers, soit une hausse de 7,1% sur un an, a annoncé le ministère du Tourisme.

«Nous pouvons dire que cela a été la meilleure année de l'histoire touristique de notre pays», a déclaré le ministre de l'Industrie et du Tourisme Jose Manuel Soria, lors de la présentation des chiffres à la presse.

Le pays a «franchi en 2014 pour la deuxième année d'affilée le record historique d'entrées de touristes internationaux, qui s'élève à 64,995 millions, soit 7,1% de plus» que l'année précédente, selon le ministère.

Après six années de crise, 2014 est «clairement l'année de la reprise de l'économie espagnole et le tourisme est sans doute l'un des secteurs clefs de cette reprise», représentant 10,9% du PIB et 12% des emplois du pays, a souligné le ministre.

Le Royaume-Uni reste le premier pays d'où proviennent les visiteurs en Espagne, avec 15 millions de touristes.

La France a ravi la deuxième position à l'Allemagne, avec 10,6 millions de touristes.

«La France est le pays qui a le plus contribué à la hausse, avec un million de touristes en plus, soit 25% de l'augmentation totale», a relevé le ministre.

En revanche, le nombre de touristes russes, qui avait fortement progressé ces dernières années, a plongé de 10,3% en un an, à 33.917, en raison de l'effondrement du rouble.

Recherchée pour son soleil et ses plages, l'Espagne continue de bénéficier des effets du printemps arabe de 2011 qui ont détourné une partie des touristes des pays comme l'Égypte ou la Tunisie.

L'organisation patronale du secteur, Exceltur, expliquait mardi, dans son bilan annuel, qu'une fois encore les professionnels du tourisme s'étaient vus «très favorisés par la situation géopolitique adverse en Tunisie et en Égypte».

«Le modèle ''soleil et plage'' n'est pas terminé, au contraire», a affirmé le ministre, reconnaissant toutefois qu'il fallait «aller vers un autre modèle» pour attirer encore plus de touristes.