La traditionnelle fête de la bière de Munich s'est ouverte samedi sous protection policière renforcée, la Bavière ayant été endeuillée cet été par deux attentats revendiqués par des jihadistes et une tuerie provoquée par un déséquilibré.

Le maire de la capitale bavaroise, Dieter Reiter, a donné à midi le coup d'envoi de cette 183e édition de l'Oktoberfest, en enfonçant de deux coups de marteau le premier fût de la plus grande fête dédiée à la bière au monde.

Pour la première fois, la Theresienwiese qui accueille Oktoberfest jusqu'au 3 octobre a été entourée d'une clôture, les gros sacs y sont interdits, et 600 policiers y sont déployés en permanence au lieu de 500. La vidéosurveillance a aussi été renforcée.

«Nous avons déjà constaté que le sentiment de sécurité de la population s'est détérioré, nous voulons donc montrer, avec plus de policiers, que nous sommes prêts», a dit samedi Werner Feiler, vice-président de la police de Munich.

Les organisateurs craignent une baisse de fréquentation en raison des inquiétudes sécuritaires. Déjà l'année dernière avait été mitigée alors que la Bavière connaissait un afflux sans précédent de réfugiés au pic de la crise migratoire.

À l'époque, Oktoberfest avait eu 5,9 millions de visiteurs, soit 400 000 de moins qu'en 2014.

L'Allemagne a vécu un été perturbé avec la tuerie provoquée par David Ali Sonboly, un adolescent germano-iranien déséquilibré qui a tué neuf personnes à Munich avant de se suicider.

Deux attaques revendiquées par le groupe État islamique ont aussi eu lieu dans le sud de l'Allemagne: un attentat à l'explosif d'un Syrien de 27 ans débouté de sa demande d'asile, qui a fait 15 blessés, et une attaque à la hache perpétrée par un demandeur d'asile afghan de 17 ans, qui a fait cinq blessés.