Dix plages de Corse, dont certaines à Ajaccio, Bonifacio et Porto-Vecchio, seront désormais non-fumeurs, a annoncé vendredi la Ligue contre le cancer qui a créé le mouvement «Plages sans tabac» il y a trois ans.

Cela passe par une signature de conventions entre la Ligue et les trois municipalités concernées.

La Ligue demande aux municipalités de mettre en place un contrôle effectif de l'interdiction de fumer, assortie d'une amende en cas d'infraction.

Sur les dix plages concernées (dont cinq à Bonifacio), neuf reçoivent pour la première fois ce mouvement. Pour celle de Palombaggia (Porto-Vecchio), la première labellisée en Corse, il s'agit d'une reconduction.

La Ligue a amorcé le programme des mouvements sans tabac en inaugurant une première plage non-fumeurs en 2012 à Nice. Actuellement, ce programme regroupe 23 plages sans tabac, dont les neuf nouvelles inaugurées en Corse vendredi.

En France, chaque année, le nombre de décès liés au tabac est estimé à 78 000, souligne la Ligue ajoutant que «si rien n'est fait, le tabac restera la première cause de mortalité prématurée et de cancers évitables».

Selon un sondage Ipsos réalisé pour l'Alliance contre le tabac en mai 2014, 72 % des Français seraient favorables à l'interdiction de fumer sur les plages.

Outre l'aspect sanitaire, les plages sans tabac contribuent à préserver l'environnement des mégots de cigarettes, note l'association reconnue d'utilité publique.

Devançant ce programme, la mairie de La Ciotat (Bouches-du-Rhône), suivant l'exemple de New York, avait pris en juin 2011 l'initiative de créer la première plage française non-fumeurs (la plage Lumière), en prenant la précaution de disposer tout autour des cendriers.