Cerisiers en fleurs. Musées à profusion. Scène gastronomique en pleine éclosion. Les raisons de visiter la capitale américaine ces jours-ci fusent, et ce, nonobstant les derniers rebondissements à la Maison-Blanche. Et c'est possible de le faire sans vider son compte en banque.

Certes, il est facile de ne pas remarquer l'hôtel Carlyle en marchant sur la majestueuse avenue du New Hampshire. À travers les maisons majestueuses, les ambassades et les prestigieux « think tanks » du quartier Dupont Circle, l'édifice ne paye pas de mine, si ce n'est de son entrée Art déco.

Récemment rénové et agrémenté d'expositions temporaires d'oeuvres d'art contemporain, le lobby continue de donner le ton. On n'est pas ici dans le Washington utopique et impérial conçu par l'ingénieur civil Pierre Charles L'Enfant, mais bien dans le Washington cool qui a émergé pendant l'ère Obama avec l'arrivée en force des jeunes milléniaux et leur goût pour la fête.

Il est 17 h 30 à notre arrivée, et le lobby de l'hôtel grouille de clients venus déguster un verre de vin offert par l'hôtel tous les soirs pour le Happy Hour - l'équivalent du 5 à 7 québécois -, ultrapopulaire dans la capitale américaine.

CRISTAL, CUIR ET BOIS

Le restaurant de l'hôtel, le Riggsby, conçu par le chef Michael Schlow, vedette autant dans le milieu de la restauration qu'à la télévision, sert pour sa part des cocktails classiques dans de fins verres de cristal. On a opté pour la « Queue de lion », un cocktail inventé en 1937 et alliant bourbon, piment de Jamaïque et lime.

À l'origine, les propriétaires avaient prévu ouvrir une terrasse sur le toit, mais les voisins inquiets ont eu raison du projet. Ils ont plutôt décidé de mettre la gomme pour aménager le restaurant. À la fois chaleureux et chic, ce dernier sert un menu américain repensé. Au petit-déjeuner, le puits de lumière qui recouvre la moitié de la salle à manger illumine le décor marqué par le cuir et le bois. Les assiettes sont copieuses et abordables.

Quand on monte à l'étage, les airs nostalgiques du rez-de-chaussée font place au neuf. La chaîne d'hôtels-boutiques Kimpton a rénové cet hôtel de fond en comble avant de le rouvrir au public il y a tout juste deux ans. L'hôtel compte aujourd'hui 198 chambres, dont 56 suites avec petite cuisine attenante. Chaque chambre arbore un grand bureau, fort pratique pour les voyageurs d'affaires.

SITUATION ENVIEUSE

Si le côté sou neuf de l'hôtel est attrayant, c'est d'abord pour sa situation géographique que ce dernier est prisé. L'établissement est à sept minutes de marche du métro et du Dupont Circle, l'une des places les plus animées de Washington, entouré de cafés, de restaurants, de librairies et de bars. La 14e Rue et ses nouveaux commerces ultrabranchés sont aussi à tout juste cinq minutes à pied. En marchant plutôt 500 mètres vers le nord-est, on tombe au coeur d'Adams Morgan, un sympathique quartier fréquenté par la faune estudiantine.

Le bassin, entouré des cerisiers japonais en fleurs faisant la renommée de Washington au printemps et servant de thème à un grand festival qui s'étend jusqu'au 16 avril cette année, est aussi facilement accessible en transports en commun ou à vélo. L'hôtel en met d'ailleurs quelques-uns gratuitement à la disposition de ses clients.

Dernière bonne nouvelle : en réservant un peu à l'avance, on peut y passer la nuit pour moins de 200 $.

NOTRE VERDICT

Prix payé pour une nuitée : 147 $US (198 $CAN), taxes incluses

Situation : dans le quartier du Dupont Circle, à 7 minutes à pied du métro

Services : Internet gratuit avec la carte de fidélité Kimpton (donne aussi droit à 10 $ de consommations au bar, à des primes dans le mini-bar), gym, grand studio de yoga, service spa à la chambre, restaurant ; accepte les animaux.

On aime : le service ultra aimable, le petit-déjeuner gargantuesque, les nombreuses petites attentions, les vélos en libre-service, le quartier

On aime moins : les fenêtres de certaines chambres donnent sur un mur de brique.

Un endroit à recommander pour : les voyageurs, les couples en escapade amoureuse, les gens d'affaires et ceux qui voyagent avec pitou.