Si la majorité des Canadiens n'approuve pas les idées de Donald Trump, qui deviendra sous peu le nouveau président américain, ceux-ci ne bouderont probablement pas les États-Unis, croient des observateurs.

Ils continueront d'aller à New York à Pâques et de fréquenter les plages du Maine pendant la saison estivale.

Pas de boycottage de la part des vacanciers ni de baisse de prix des billets d'avion en vue, prédit Michel Archambault, professeur émérite et fondateur de la Chaire de tourisme Transat ESG-UQAM.

Il reconnaît qu'une grande partie de la population est déçue de l'issue de l'élection chez nos voisins du Sud. «Mais les gens oublient très vite», tient-il à souligner.

«Quand ça va être le temps des vacances, je ne pense pas que les gens vont arrêter de vouloir aller à Disney ou d'aller à Las Vegas», estime Lyne Rose, présidente et propriétaire de Voyages Bergeron.

Les deux spécialistes ne s'attendent pas non plus à ce que les transporteurs diminuent le prix de leurs billets ou annulent certaines liaisons. Selon Michel Archambault, la valeur du dollar canadien est généralement le premier facteur qui influence les projets de voyage aux États-Unis.

Bien sûr, si jamais les résultats de l'élection ou les politiques du président Trump influencent à la baisse le taux de change du dollar canadien, il se pourrait qu'un moins grand nombre de Québécois et de Canadiens traversent la frontière. Mais ça ne serait pas pour bouder le milliardaire président.