Philadelphie, le lieu de naissance des États-Unis, est devenue, vendredi, la première ville américaine à figurer sur la liste des villes du patrimoine mondial, rejoignant Jérusalem, Le Caire, Paris, Berlin et d'autres localités reconnues pour leur impact sur l'évolution de l'humanité.

L'Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM) a ajouté Philadelphie lors d'un vote qui s'est déroulé vendredi durant son assemblée générale à Arequipa, au Pérou.

Cinquième plus grande ville des États-Unis, Philadelphie a pu prétendre à cet honneur en raison de l'Independence Hall, qui fait partie de la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO.

La Déclaration d'indépendance américaine a été signée à Independence Hall en 1776. Quatre ans plus tard, les Articles de la Confédération, qui réunissaient officiellement les 13 colonies à l'origine des États-Unis, étaient ratifiés. En 1787, la Constitution américaine a été débattue et signée à Independence Hall sous la présidence de George Washington.

Créé dans les années 50, le parc d'Independence Hall, qui comprend aussi la Liberty Bell et le National Constitution Center, a nécessité la destruction de dizaines de bâtiments datant de l'ère coloniale, dont les vestiges de la maison où habitait M. Washington lorsqu'il était président.

Un consortium rassemblant des représentants de la Ville de Philadelphie et du monde des affaires a lancé la campagne en faveur de l'ajout de la ville à liste de l'OVPM il y a trois ans après que Richard Hodges, alors directeur du Musée d'archéologie et d'anthropologie de l'Université de Pennsylvanie, eut simplement demandé: « Pourquoi Philadelphie n'est pas une ville du patrimoine mondial? »