Cinq New-Yorkais qui ont leur ville tatouée sur le coeur nous livrent leur carnet d'adresses. Un répertoire unique qui transformera à coup sûr vos visites dans la Grosse Pomme.

William Yan

Né dans le Chinatown de Manhattan, William Yan n'est pratiquement jamais sorti de New York. «Quand j'étais jeune, je ne réalisais pas à quel point c'était spécial de vivre à New York. Maintenant, je réalise ma chance», dit celui qui habite aujourd'hui Queens, l'arrondissement le plus multiethnique de la ville, où l'on parle 138 langues. 

«Ce que j'aime le plus de New York, c'est la diversité. À l'école primaire, j'étais déjà entouré d'enfants de toutes les nationalités. Tu apprends très vite à ne juger personne. À New York, tous les mondes se mélangent.» 

New-Yorkais typique, William ne sait ni conduire ni nager. «Je sais, je suis une caricature, mais c'est comme ça pour la plupart des New-Yorkais de souche. On n'a pas besoin de voiture, et apprendre à nager dans les piscines publiques de la ville n'est pas recommandé!» 

Chaque jour, William Yan déambule dans le quadrillage de ses rues et immortalise le style des New-Yorkais. Vous ne le croiserez jamais sans une caméra autour du cou. 

Ses clichés, partagés sur son blogue (williamyan.com), l'ont catapulté au sommet de sa profession. C'est une photo de Kanye West dans les rues de SoHo en 2008 qui a propulsé son site web sous le feu des projecteurs. 

Son oeil pour dénicher les nouvelles tendances l'amène maintenant à travailler comme consultant avec des marques comme Oscar de la Renta, Nike, Adidas, Levi's et Stuart Weitzman. 

Spur Tree Lounge (74, Orchard Street)

Situé dans le Lower East Side, le restaurant sert une cuisine jamaïcaine avec des influences asiatiques. «C'est un des endroits les plus chaleureux de New York. Au deuxième étage, on trouve un lounge avec un DJ qui joue de la musique reggae, c'est la fête assurée après le repas.» William Yan commande toujours le même plat, le ragoût de queue de boeuf. «Un incontournable.» 

Attaboy (134, Eldridge Street)

Le bar de type «speakeasy» est difficile à trouver puisqu'il n'y a aucune enseigne à l'entrée. C'est voulu. Mieux vaut connaître l'adresse avant de s'y présenter. «Endroit très intime, où il n'y a pas de menu, le barman vous demande vos préférences et il vous concocte un cocktail personnalisé. L'endroit est parfait pour un premier rendez-vous amoureux ou pour impressionner des amis en visite à New York.» 

Kinokuniya (1073, 6th Avenue)

L'impressionnante librairie, installée à New York depuis les années 80, est située juste en face de Bryant Park, en plein coeur de Manhattan. Elle comprend plus de 20 000 livres en japonais, mais aussi en anglais. La chaîne nipponne possède 10 succursales aux États-Unis, mais celle de New York est de loin la plus grande avec ses 2211 mètres carrés d'espace. «Cet endroit est un puits d'inspiration. Je m'y rends chaque mois pour plonger le nez dans leurs nombreux livres de design. Ils ont aussi une grande sélection de magazines de mode, d'architecture et de design. C'est un bon endroit pour observer la foule, les clients sont habillés de façon très avant-gardiste.»

Gentry NYC (108, N 7th Street, à Brooklyn)

Les hommes qui aiment le look minimaliste, urbain et les vêtements qui ne se démodent pas raffoleront de l'endroit. «Ils vendent plusieurs marques de designers émergents, mais aussi des designers établis. J'aime le fait qu'ils aient des marques abordables, les prix varient entre 60$ et 1000$, il y en a vraiment pour tous les portefeuilles.» William Yan aime particulièrement les vestes de la marque japonaise Engineered Garments. La boutique de deux niveaux, au décor épuré, a aussi une jolie cour derrière, particulièrement populaire sur Instagram (#gentryNYC).

Photo Marie-Joëlle Parent, collaboration spéciale

Gabriel Stulman

34 ans, restaurateur 

«Le talent est partout à New York, ça incite à se surpasser. Je suis très compétitif, et New York est une ville de pure compétition. Si tu deviens paresseux, quelqu'un d'autre va prendre ta place rapidement. C'est motivant d'être entouré de gens meilleurs que soi.» 

Né dans le nord de la Virginie, Gabriel Stulman a attrapé le virus de la restauration en travaillant dans un «diner» de Madison durant ses études à l'Université du Wisconsin. 

Il prévoyait alors devenir professeur, mais a plutôt mis le cap sur New York il y a 12 ans avec le rêve un peu fou de faire sa place dans le monde de la restauration. C'était un pari ambitieux. New York compte près de 20 000 restaurants et la durée de vie moyenne d'un établissement est de deux ans. 

Aujourd'hui à la tête d'un mini-empire de six restaurants à Manhattan (Joseph Leonard, Jeffrey's Grocery, Bar Sardine, Fedora, Perla et Montmartre), on peut dire qu'il a réussi. Le magazine Esquire l'a nommé «restaurateur de l'année» en 2012. «J'ai toujours aimé les grandes villes et pour moi, New York a toujours été la ville numéro un. Les meilleurs chefs au pays ont tous un restaurant à New York.»

Reynard (80, Wythe Avenue, Brooklyn)

Situé au rez-de-chaussée de l'hôtel Wythe, le restaurant n'utilise que des produits provenant de fermes locales. Plusieurs plats sont cuits à feu vif dans l'immense cuisine à aire ouverte. «Le menu change constamment. Impossible de se tromper, tout est bon. J'aime le décor de la salle, aéré, simple et rustique.» Le restaurant appartient à Andrew Tarlow, que l'on surnomme le «parrain» de Williamsburg, puisqu'il a fondé plusieurs institutions du quartier, dont Marlow and Sons et Diner. Il est en quelque sorte à l'origine de la popularité de Williamsburg. Ne manquez pas, au dernier étage de l'hôtel, le bar The Ides, qui offre une vue de rêve sur Manhattan. 

The Nomad (1170, Broadway)

«On n'est pas intimidé de se présenter en jeans dans ce restaurant, l'un des plus élégants de Manhattan. L'ambiance est beaucoup plus décontractée que dans les autres établissements huppés de la ville, mais les plats et le service sont aussi exceptionnels. La clientèle est un mélange de jeunes professionnels, de gens de l'industrie de la mode et de New-Yorkais de 70 ans.» Gabriel recommande le poulet rôti que l'on se partage à deux. «Ce plat fait tourner les têtes. Il arrive entier à la table, décoré d'un bouquet d'herbes.» Le restaurant est situé à l'intérieur de l'hôtel NoMad, qui rappelle l'hôtel Costes de Paris avec son atrium, ses épais rideaux de velours, ses dorures et sa bibliothèque, où l'on peut prendre un verre. 

Gramercy Tavern (42, East 20th Street)

«C'est un classique new-yorkais!» Depuis 1994, Gramercy Tavern est l'un des restaurants les mieux cotés de New York, une des grandes réussites des restaurateurs Danny Meyer et Tom Colicchio. On y mitonne une cuisine saisonnière, américaine, avec des produits locaux et une grande variété de fromages. «Le restaurant comprend deux salles, The Dining Room, qui n'offre que le menu dégustation, et The Tavern, qui offre la même qualité de plats, mais à des prix plus abordables. Le restaurant utilise les revenus générés par la salle derrière pour financer le menu abordable de devant, c'est une idée géniale!» 

Marta (29 East 29th Street)

«C'est la meilleure pizza de New York.» L'espace est situé dans le grand hall de l'hôtel Marta Washington. La cuisine ouverte permet de voir les pizzaioli à l'oeuvre. «Le chef Nick Anderer réinvente les classiques de la cuisine italienne. J'aime particulièrement la pizza Patate Alla Carbonara (avec pommes de terre, oeuf, joue de porc et Pecorino), idéale pour le brunch.» Les pizzas rustiques à la croûte mince et croustillante sont cuites dans un four à bois. Viandes, poissons et légumes sont rôtis sur des braises, suivant la tradition romaine.

Photo Marie-Joëlle Parent, collaboration spéciale

Sian-Pierre Regis

30 ans, animateur et créateur du site swagger.nyc 

«Je suis sorti de ma coquille à New York, qui n'est pas une ville de conformistes. Tu peux réellement être qui tu veux.» Adolescent, Sian-Pierre Regis rêvait déjà de devenir le prochain Ryan Seacrest, célèbre présentateur et producteur américain. «Le Ryan Seacrest 2.0!», précise le charismatique animateur, qui a grandi à Boston. 

Installé à New York depuis 2006, il est aujourd'hui correspondant pour CNN Headline News, où il commente chaque semaine les soubresauts de la culture populaire et réalise des entrevues avec des vedettes. 

Il a aussi fondé en 2010 le webmagazine culturel swagger.nyc. «C'est un site qui parle de culture, de mode et de musique pour la génération Y. Notre but est de transmettre l'énergie de la rue à votre écran.» 

Véritable succès, le site compte plus de 1,5 million de fans sur Facebook et 350 000 visiteurs uniques chaque mois. «Je sais depuis longtemps que New York est la ville où j'allais pouvoir atteindre mes rêves, une ville qui nourrit mes nombreuses passions. Ta carrière peut avancer très rapidement ici. Les opportunités sont nombreuses et à la portée de tous, il faut simplement savoir les saisir, avoir la bonne personnalité et travailler fort. C'est une bataille quotidienne.» 

Intelligentsia Coffee (180, 10th Avenue)

Aménagé dans le lobby de l'hôtel High Line, ce petit café est un des rares endroits où l'on peut siroter un café en paix à New York. «C'est un endroit hors des sentiers battus, j'y vais fréquemment pour travailler. J'y vois souvent des vedettes. L'autre jour, Jessica Alba était à la table d'à côté.» Le décor est éclectique avec ses fauteuils de velours, ses têtes d'animaux empaillées et ses vieilles machines à écrire. Il y a une superbe terrasse derrière et un coffee truck dans le jardin devant l'hôtel, un vieux Citroën 1963. L'hôtel High Line est aménagé dans un ancien séminaire datant de 1817. 

Spotted Pig (314, West 11th Street)

«J'aime ce restaurant pour son hamburger au roquefort et sa grande sélection de bières, mais aussi parce qu'il est situé dans une rue charmante du quartier West Village.» Le gastropub de la chef April Bloomfield vaut aussi le détour pour son immense plat de frites aussi fines que des lacets. Elles disparaissent en quelques instants. Le restaurant est impossible à rater. Sa façade est recouverte de plantes qui débordent jusque sur le trottoir. Jay-Z, Bono et le chef Mario Batali sont copropriétaires de l'établissement, où il n'est pas rare de croiser des vedettes comme Taylor Swift, qui profitent de la salle privée au deuxième étage pour manger en toute intimité. 

West 4th Street (entre Bank Street et West 12th Street)

«Mon tronçon de rue préféré, j'adore m'y promener à vélo, surtout l'automne. On se croirait dans un décor de film.» On peut par exemple bruncher aux très populaires Cafe Cluny ou Extra Virgin, faire du lèche-vitrines chez Marc Jacobs, prendre un café dans la vitrine du Cafe Minerva et observer le bal des passants. On peut aussi s'asseoir au comptoir de Hamilton's Soda Fountain & Luncheonette. Cet endroit rend hommage au New York des années 40 avec une grande sélection de boissons gazeuses à l'ancienne, de milk-shakes et de sundaes. Presque tous les plats coûtent moins de 12$, une rareté dans West Village. 

Union Pool (484, Union Avenue, Brooklyn)

Aménagé dans un ancien magasin d'accessoires de piscine, le bar Union Pool, dont le décor évoque les années 60, est très populaire été comme automne à cause de son grand patio où stationne un taco truck. On y sert tacos et tamales que l'on peut dévorer assis à une des tables de pique-nique colorées. «Ils organisent parmi les meilleures fêtes pour danser, et il y a souvent des concerts de groupes émergents. L'endroit est vaste avec ses trois salles et idéal pour y faire des rencontres. Un endroit très "Brooklyn".»

Photo Marie-Joëlle Parent, collaboration spéciale

Mandeep Bedi

40 ans, créatrice de l'entreprise d'événements TasteArchitecture 

Originaire de Londres, Mandeep Bedi s'est installée à New York il y a 13 ans. «C'est l'aventure qui m'a amenée à New York, et je ne suis plus jamais repartie. Je me souviens encore de ma première visite à 25 ans. En plein coeur de Times Square, je m'étais dit: "J'ai trouvé le Disneyland pour adultes."» 

Elle a d'abord travaillé dans l'industrie pharmaceutique avant de se consacrer à sa vraie passion. Fan de beaux immeubles et de fine cuisine, Mandeep Bedi organise depuis 2011 des événements gastronomiques avec des chefs de renom, comme Daniel Humm, dans des lieux architecturaux normalement fermés au public. C'est le cas du Temple Court, construit en 1883 et abandonné depuis les années 40, où l'on retrouve le plus bel atrium de New York. 

«Je n'aurais pas pu réaliser une telle chose à Londres. New York est une ville où les portes s'ouvrent si tu es convaincante et passionnée», dit-elle. 

Comme beaucoup de New-Yorkais d'adoption, Mandeep avoue avoir été transformée par la ville. «Je vis beaucoup plus dans le moment présent. Chaque jour est une nouvelle expérience. Tu ne sais jamais ce qui va t'arriver et la ville ne te déçoit jamais. C'est connu, l'énergie à New York est électrique et on devient vite accro. Tellement électrique qu'on est excité de se réveiller le matin!»

ll Buco (47, Bond Street)

«Ce restaurant est ma deuxième maison. J'y fête tous mes anniversaires et ceux de mes amis. J'y vais aussi seule, la semaine. Je m'installe au bar et je rencontre toujours des gens intéressants. Dans ce restaurant toscan, tous les produits viennent de fermes locales. Les vieilles tables de bois et les nombreux paniers accrochés au plafond créent un décor rustique. Le personnel est charmant et attentionné. Je recommande fortement leur salade de chou frisé, la vinaigrette aux anchois fait toute la différence, ainsi que leur risotto. La clientèle est formée d'habitués, de mannequins, de célébrités et de beaucoup d'Italiens.» 

Le parc Nelson A. Rockefeller

Situé sur le bord du fleuve Hudson, à Battery Park City, c'est un bon endroit pour échapper au tumulte de la ville. «J'y vais presque chaque matin avec mon café avant de commencer ma journée. Je fais le plein d'énergie et je salue la statue de la Liberté au passage.» L'endroit est idéal pour un pique-nique. Il y a même des tables de billard en plein air. On peut faire des provisions à l'épicerie Whole Foods (270, Greenwich Street), au comptoir de hamburgers Shake Shack (215, Murray Street) ou au tout nouveau marché Le District (225, Brookfield Place), un grand magasin de produits français, un peu à l'image du populaire magasin Eataly. 

Buvette (42, Grove Street)

«Ce café qui me rappelle Paris est l'endroit idéal pour le brunch. Je commande normalement un croissant ou le plat d'oeufs pochés et prosciutto, et je demande une table dans le joli jardin derrière, un endroit bucolique en plein coeur de West Village.» La «gastrothèque» de la chef Jody Williams est aussi reconnue pour son croque-madame. Juste en face, Jody possède aussi le restaurant Via Carota, où l'on propose une cuisine toscane délicieuse dans un décor rustique. 

ABC Carpet & Home (888, Broadway)

Grand magasin de meubles et d'accessoires pour la maison, ABC Carpet & Home est une institution new-yorkaise. L'entreprise familiale date de 1897. «C'est un magasin qui permet de voyager. Un endroit où tu peux trouver des trésors du monde entier.» Répartie sur 10 étages, la collection d'ABC comprend une luxueuse sélection de tapis, d'antiquités, de textiles, de meubles, de literie, de bijoux et de bibelots éclectiques. Le genre d'endroit où l'on rêve d'avoir un registre de cadeaux de mariage. «Je profite toujours d'une visite pour m'arrêter à ABC Kitchen, le restaurant du chef Jean-Georges Vongerichten situé au rez-de-chaussée. Essayez la tartine de crabe et aïoli.»

Photo Marie-Joëlle Parent, collaboration spéciale

Michelle Young

32 ans, professeure d'urbanisme à l'Université Columbia, créatrice du site Untapped Cities et auteure 

«Pour moi, New York est une source d'inspiration constante. La ville vit en moi même quand je voyage. J'ai beaucoup appris en grandissant ici. Il y a beaucoup d'échanges, les gens sont toujours prêts à vous aider.» 

Michelle Young a grandi dans le quartier Upper West Side de Manhattan. Elle a étudié le violoncelle à la prestigieuse école Juilliard avant de faire des études d'histoire de l'architecture à l'Université Harvard, puis une maîtrise en urbanisme à l'Université Columbia.

Grande spécialiste de la ville, elle a eu l'idée de lancer en 2009 le site Untapped Cities (villes insolites), question de faire découvrir les trésors cachés de la ville que même les New-Yorkais ne connaissent pas. 

Simple passe-temps au départ, le site est rapidement devenu un emploi à temps plein. Elle compte près de 500 collaborateurs, dont 20 réguliers. Elle donne également un cours au studio d'urbanisme de l'Université Columbia. Elle a écrit un livre sur l'histoire de Broadway et vient de publier un guide sur les bars et restaurants inusités de la ville (New York Hidden Bars & Restaurants aux Éditions Jonglez). 

Après toutes ces années passées à New York, elle reste toujours aussi émerveillée par sa ville. «La ville change constamment et accueille plein de nouveaux venus. Trouver un endroit plus diversifié serait difficile.» 

Woolworth Building (233, Broadway)

Le Woolworth était à l'époque de sa construction, en 1913, l'immeuble le plus haut du monde (241 mètres) et il a complètement transformé la ligne d'horizon de New York. «C'était, et c'est encore, un chef-d'oeuvre architectural. Pour moi, il représente l'ambition new-yorkaise.» L'immeuble a en quelque sorte pavé la voie à l'Empire State Building et au Chrysler Building. Classé monument historique national en 1966, le lobby du Woolworth était jusqu'à récemment fermé au public. On peut maintenant le voir grâce à des visites guidées (20$ à 45$, il faut réserver à l'adresse suivante: https://woolworthtours.com). Le sommet de l'immeuble est présentement transformé en 40 condos luxueux et abrite aussi un appartement-terrasse de cinq niveaux dans la coupole. 

Sakagura (211, East 43rd Street)

L'izakaya est situé au sous-sol d'un immeuble de bureaux, en plein coeur de Midtown. «Pour l'atteindre, il faut d'abord traverser le hall, saluer le gardien de sécurité et descendre l'escalier. Au fond d'un corridor de béton apparaît alors une salle à manger insoupçonnée.» On y sert près de 200 sortes de sakés. Même les toilettes sont high tech, comme à Tokyo. «Les plats sont divins. La clientèle est formée de businessmen japonais à l'heure du midi. C'est toujours bon signe.» 

Gallow Green (542, West 27th Street)

Ce bar sur le toit, situé dans Chelsea, change de décor selon les saisons. «L'hiver, on se croirait dans une cabane en Écosse. On peut boire du cidre chaud devant un feu de camp avec les immeubles illuminés de Manhattan en arrière-plan. Le décor est vraiment détaillé, c'est la même équipe qui a réalisé la pièce à succès Sleep No More.» L'été et l'automne, le toit fait naître un jardin luxuriant, où l'on sert cocktails et brunch. 

Franklin Park (618, St Johns Place, Brooklyn)

«Pour boire une bière dans un endroit décontracté, c'est l'endroit.» Le «beer garden» est aménagé dans un ancien garage avec une grande terrasse adjacente. Il se trouve en plein coeur du quartier Crown Heights, tout près de Prospect Park (le Central Park de Brooklyn). «C'est le quartier où je vais bientôt déménager. Je trouve que dans ce quartier de New York, on trouve encore des commences authentiques.»

Photo Marie-Joëlle Parent, collaboration spéciale