Un doré, un effilé, un vitré, un blanc, un rouge, un noir... À Chicago, les gratte-ciel sont si beaux et si différents les uns des autres, que l'on compare souvent la ville à un musée à ciel ouvert.

Pour admirer leurs horloges, leurs dômes, leurs tourelles, leurs arches et leurs silhouettes parfois étranges (deux spécimens évoquent des épis de maïs), on a l'embarras du choix en matière de point de vue.

1. D'en bas

À Chicago, le bord de la rivière appartient au public. Entre le lac et le centre-ville, la Riverwalk (en voie d'être allongée) permet de se promener plus bas que la rue. On passe parfois sous des arches de gratte-ciel ou sur les terrasses de restaurants et de petits cafés.

2. De l'eau

De la Riverwalk, on peut monter à bord d'un taxi-bateau et passer sous les ponts en se déplaçant le long de la rivière. Pour comprendre comment les différents gratte-ciel se répondent, les croisières de la Chicago Architecture Foundation sont toutefois imbattables. Et très courues: il est mieux de réserver. Un incontournable pour distinguer en un clin d'oeil le style Beaux-Arts du style moderne ou postmoderne (www.architecture.org).

3. De haut

Dans le «Loop» central (ligne brune), les rails rouillés du métro de Chicago trônent à quelques mètres du sol, où ils louvoient en frôlant les édifices. On peut alors voir jusque dans certains bureaux et terrasses privées. Une expérience absolument unique. Pour filer moins vite, mieux vaut - si possible - profiter des visites guidées en métro que l'Architecture Foundation organise le samedi.

4. Du ciel

Du 108e étage de la Willis Tower (jadis Sears) le lac et la ville s'étalent à nos pieds (et même sous nos talons, lorsqu'on ose s'avancer dans les boîtes vitrées qui dépassent de la façade). Puisqu'il s'agit du plus haut gratte-ciel de Chicago (il dépasse même l'Empire State de New York), certains de ses voisins semblent soudain minuscules