Décidément, c'est l'année du grand dépoussiérage dans les anciens palaces ferroviaires. Après le Château Frontenac, c'est au tour de l'Algonquin de faire peau neuve.

Deux ans de travaux et 30 millions plus tard, le vénérable établissement situé dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick a officiellement rouvert en juin et, depuis, il affiche le plus souvent complet. Tout un changement par rapport au lent déclin qui a plombé cet hôtel de 233 chambres, fondé en 1889.

«On a tout refait, les chambres, les espaces publics, les restaurants, mais en gardant le cachet d'autrefois. L'esprit y est toujours, mais avec un confort contemporain», explique le directeur général, Tim Ostrem.

D'immenses reproductions anciennes sont par exemple accrochées aux murs. On s'est bien gardé de faire «tape-à-l'oeil», tout en distillant un discret esprit chic dans ce quatre étoiles géré par Marriott.

On venait à l'Algonquin en train il y a un siècle, et on pouvait y rester des semaines. Puis les modes ont changé et l'établissement, qui n'était ouvert que pendant la belle saison, a connu un lent engourdissement. Cela aussi a changé. Toutes les chambres sont maintenant aménagées pour l'hiver, climatisées, refaites à neuf.

Mais les clients seront-ils au rendez-vous 12 mois par année, à un endroit où les activités hivernales sont limitées? Les promoteurs sauront rapidement s'ils ont fait le bon pari.