Une menace de grève plane sur les trains de voyageurs, alors que les Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) ont publié un avis de grève de 72 heures à Via Rail.

Les TCA, qui représentent quelque 2000 employés du service à la clientèle, du service en voiture et des travailleurs de la maintenance des chemins de fer, pourraient juridiquement déclencher une grève dès le 14 juin à 0h01, date butoir pour les négociations entre VIA Rail et les TCA.

Le syndicat a décidé de ne pas attendre à la semaine prochaine pour déposer son préavis parce qu'il se dit «frustré» par la lenteur des pourparlers. Il n'est pas obligé de mettre sa menace à exécution dès cette semaine.

Les négociations pour un nouveau contrat de travail sont en cours depuis le mois d'octobre dernier.

Par ailleurs, les travailleurs syndiqués avaient voté à 94 pour cent en faveur d'un mandat de grève.

Le président du TCA, Ken Lewenza, et le comité de négociations se sont entretenus avec la direction de Via Rail lundi, a fait savoir le syndicat. Il a soutenu que le fort taux d'appui à un possible débrayage illustrait la frustration et les insécurités vécues par les travailleurs.

M. Lewenza a poursuivi en affirmant qu'il s'agissait là d'une conséquence directe de la baisse de financement fédéral et du «plan de modernisation» adopté par Via Rail, qui prévoyait notamment la fermeture de gares et le renvoi de personnel. Selon lui, un tel plan ne devrait pas être le chemin emprunté par la direction pour moderniser les services de train de voyageurs.

Du côté patronal, la porte-parole de Via Rail, Mylène Bélanger a affirmé que la priorité de l'entreprise «est de parvenir à un règlement juste et négocié». Elle a ajouté que la direction est «optimiste (de voir) les parties parvenir à un accord», rappelant l'aide apportée par un conciliateur depuis avril.