Le Commissariat aux langues officielles recueillera des observations dans les huit plus grands aéroports du Canada afin de déterminer à quel point il est facile pour les Canadiens de se faire servir dans les deux langues officielles.

Le commissaire, Graham Fraser, précise que plus de 1500 observations seront anonymement effectuées dans les points de service bilingues des aéroports de Halifax, Québec, Montréal, Ottawa, Toronto, Winnipeg, Edmonton et Vancouver.

Ces aéroports accueillent plus d'un million de passagers par année et sont tenus d'offrir des services en français et en anglais. Cependant, selon M. Fraser, tous les employés ne sont pas au fait de cette obligation linguistique.

«Quand nous avons fait une première évaluation, il y a quatre ans, souvent les employés n'étaient pas au courant. Après un certain temps, nous voulons voir s'il y a eu des leçons apprises», a indiqué M. Fraser.

Le commissaire a par ailleurs confirmé que plusieurs plaintes ont été déposées depuis 2009, à Winnipeg notamment. Des rapports ont été faits et M. Fraser en fera l'un de ses centres d'intérêt.

«Ils ont été sensibilisés aux besoins de la communauté. Nous voulons voir maintenant, sur le terrain, l'impact de cette sensibilisation. Edmonton aussi représente un enjeu avec le développement de Fort McMurray, en Alberta, où transige plusieurs francophones», a affirmé M. Fraser.

L'expérience des voyageurs anglophones à l'aéroport de Québec sera aussi observée de près.

Les analyses s'attarderont à l'affichage, à l'accueil bilingue et à l'offre de service dans la langue officielle de la minorité. Des observations discrètes se tiendront jusqu'à la fin de 2012 afin d'avoir un portrait le plus fidèle possible de la situation.

M. Fraser souhaite également obtenir des informations sur l'expérience des voyageurs et aussi valider si des avancées ont eu lieu depuis la dernière analyse du genre, il y a quatre ans.

On observera les services offerts par Air Canada au sol et dans les airs, sur les vols désignés bilingues, ainsi que les services dans les zones de sécurité que l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien confie à des tiers.

En ce qui concerne Air Canada, le Commissariat aux langues officielles confirme recevoir encore des plaintes en lien avec la délivrance du service en français. Puisque plusieurs de ces éléments sont sous enquête, peu de détails sont disponibles pour le moment.