Art Dubai, la plus importante foire d'art contemporain du Moyen-Orient, a ouvert ses portes mercredi soir en donnant une place de choix aux artistes d'Afrique de l'Ouest.

Quelque 75 galeries de 30 pays, dont des maisons françaises et américaines, représentant environ 500 artistes, participent à cette 7e édition d'Art Dubai.

Si la moitié des artistes viennent des pays du Moyen-Orient et du sous-continent indien, la foire consacre cette année un pavillon spécial au thème des «villes en évolution» en Afrique de l'Ouest, avec des galeries du Nigeria, du Cameroun, du Mali, du Ghana et du Sénégal.

«Dubai s'impose comme un centre international de l'art (..) nous offrons une fenêtre sur une scène artistique régionale très fertile», a déclaré Antonia Carver, directrice de la foire.

Parmi les oeuvres d'avant-garde exposées figurent des toiles de la Japonaise Yayoi Kusama, présentées pour la première fois dans la région.

Des artistes syriens ont également exposé des oeuvres inspirées du conflit sanglant qui déchire leur pays depuis deux ans.

Parmi eux, Ammar al-Beik présente un triptyque intitulé «la guillotine», qui symbolise selon lui «la nécessité d'une solution radicale pour en finir avec les responsables» du régime syrien.

Selon Delphine Leccas, de la galerie Atassi de Damas, «beaucoup d'artistes ont quitté la Syrie, des galeries ont fermé et d'autres ont transféré leurs collections hors du pays».

En 2012, les ventes d'Art Dubai ont atteint quelque 40 millions de dollars.

L'an dernier, quatre oeuvres, dont deux inspirées du Printemps arabe, ont été retirées par la censure, mais aucune mesure de ce genre n'a été prise cette année.

Dubaï, qui se veut un pôle culturel dans le Golfe, avait annoncé l'an dernier qu'il allait se doter d'un musée d'art moderne et d'un opéra, premiers projets annoncés depuis la crise qui a secoué en 2009 l'émirat surendetté.