Le nombre de touristes étrangers visitant Pékin a chuté de 10% en 2013 par rapport à 2012, selon un média d'État, la municipalité expliquant cette chute par une âcre pollution atmosphérique devenue endémique.

La capitale chinoise a accueilli l'an dernier quelque 4,5 millions de visiteurs étrangers, a indiqué lundi soir l'agence Chine nouvelle, se référant à des statistiques officielles.

Pékin, connu pour ses sites historiques emblématiques tels que la Cité interdite ou la Grande muraille, avait déjà enregistré au premier semestre 2013 le premier recul de sa fréquentation touristique depuis 2008, avait rapporté l'an dernier le quotidien officiel China Daily.

Selon une étude de l'Association touristique de Pékin, organisme officiel supervisant le secteur, cette baisse d'engouement a été alimentée par «le ralentissement de l'économie mondiale», la concurrence d'autres métropoles asiatiques ou encore l'appréciation du yuan.

Mais elle s'explique également par «le brouillard polluant» qui enveloppe de façon routinière la capitale, a insisté l'étude.

Les pics d'«airpocalypse» que connaît Pékin ont été largement médiatisés à l'étranger, et les mesures prises par les autorités - fermetures d'usines ou restrictions des ventes de véhicules - ne convainquent pas les experts.

La concentration de microparticules, les plus nocives pour l'organisme, avait brièvement atteint l'an dernier près de 40 fois le niveau maximal d'exposition recommandé par l'Organisation mondial de la santé (OMC).

Des mesures prises pour encourager l'afflux de touristes, notamment la possibilité de rester dans la ville pendant 72 heures sans visa préalable, n'ont pas réussi à endiguer le recul de la fréquentation.