Les environs immédiats ne laissent rien présager de beau. Situé dans l'ancien quartier industriel 798, en banlieue de Pékin, le Grace Hotel se fond dans la masse grisâtre qui domine le paysage.

Le changement de ton est immédiat dès qu'on pénètre dans l'hôtel - lui-même une ancienne usine de cristal - par un couloir discret. Comme c'est souvent le cas dans les établissements de luxe en Chine, l'accueil est on ne peut plus attentionné. On nous reçoit avec un verre de champagne et tous les égards.

Le décor du hall est épuré, à l'exception de quelques oeuvres d'art moderne inspirées de l'esthétique de la dynastie Ming. Aux étages, les 30 chambres de cet hôtel-boutique sont vastes et surtout ultrasilencieuses, une rareté à Pékin. Les lits sont d'un confort relevé, et on offre même aux clients un «menu» de sept oreillers...

Le restaurant de l'hôtel propose quant à lui un bon choix de mets asiatiques et méditerranéens, et sa cave à vin est à l'avenant.

Après son ouverture il y a quelques années, l'établissement est vite devenu un endroit de prédilection pour les visiteurs de l'industrie de la mode et du design. Le quartier environnant regorge de galeries d'art, et c'est aussi là que se tiennent divers événements liés à la semaine de la mode de Pékin. Les attractions n'y manquent pas.

Il faut noter que le Grace Hotel est situé loin du centre de la ville. Les taxis sont abordables à Pékin, mais les embouteillages fréquents peuvent compliquer les déplacements.

www.gracehotels.com/beijing

Une autre facette de Pékin

Le 798 Art District n'a ni le charme somptueux de la Cité interdite ni la richesse historique de la place Tiananmen. Cet ancien quartier industriel des années 50, planté dans une banlieue éloignée de Pékin, mérite le détour.

Dans un décor post-apocalyptique composé d'usine reconverties et de machinerie lourde abandonnée, on trouve des dizaines de galeries d'art moderne, de cafés, de boutiques et de bars.

Une escale incontournable pour découvrir un visage plus contemporain de la Chine, où les artistes jouissent d'une liberté d'expression plus grande qu'ailleurs au pays.



Photo Ninon Pednault, La Presse

Dans un décor post-apocalyptique composé d'usines reconverties et de machinerie lourde abandonnée, on trouve des dizaines de galeries d'art moderne, de cafés, de boutiques et de bars dans le 798 Art District.